dernières brèves

Fabulations génétiques

La filiation, pour Leroux, comme nous l’avions entrevu dans La marche en forêt, ne s’impose pas de soi. À une époque où les notions de famille et de communauté se modifient en vertu à la fois des progrès scientifiques et de la mondialisation, les liens apparaissent de plus en plus comme un travail que comme une essence validée par l’ADN

par Pierre-Paul Ferland
27 mar
 
Combattre le cliché par le cliché

Hollywood propose une quête de la transcendance, de l’authentique au delà du quotidien trivial du monde contemporain, bref une recherche du sacré dans un monde irrémédiablement désacralisé ayant perdu contact avec certaines expériences fondamentales telles que la vie, la mort et l’amour.

par Ferland, Pierre-Paul
18 mar
Montréal, Leméac, 2012
160 pages.
Comparaison, avec raisons

Eric Sanderson se réveille chez lui au beau milieu de la nuit. Il est en proie à une panique totale, puisqu’il a l’impression de se noyer en eaux profondes. Après quelques instants angoissants, il reprend ses esprits et constate qu’il n’est pas en mer mais bien sur la terre ferme, au pied de son lit. Mais il constate rapidement qu’il n’est pas hors de danger pour autant, puisqu’il prend soudainement conscience qu’il n’a aucune idée d’où il peut bien se trouver, ni, surtout, de qui il peut bien être.

par Tremblay-Gaudette, Gabriel
21 fév
Toronto, HarperCollins, 2007
428 pages.
La théorie dans le rétroviseur

Tout cela offre une belle porte d'entrée dans le roman d'Eugenides, puisque les armes privilégiées du roman réaliste, qu'il manie d'ailleurs avec beaucoup d'adresse — cela est particulièrement sensible dans le déploiement progressif de la  psychologie de ses personnages —, permettent de jeter un regard nuancé sur l'héritage de la théorie. Dans le cas de la French Theory enseignée dans les universités américaines lors des années 1980, cela devient d'autant plus stimulant que ce traitement met en lumière un problème que la déconstruction semble avoir parfois ignoré: l'approche textualiste, la variation possiblement infinie des interprétations, cette inflation du sens peut parfois reléguer au second plan l'expérience humaine, comme si la littérature était pure textualité, pure immanence dépourvue d'énonciateur. Le roman d'Eugenides, à cet égard, propose un juste retour du balancier en montrant comment la froideur théorique dans laquelle les personnages baignent va parfois à l'encontre de leurs expériences personnelles.

 

par Brousseau, Simon
14 fév
New York, Farrar, Straus and Giroux, 2011
406 pages.
La Pologne... quelle Pologne? Studio de lecture #3

Bien avant d’essayer de résumer La pologne, je sens le besoin de comprendre la chose, le projet, l’intention (même si certains y verront peut-être un exercice futile).

par
Bérard, Cassie
Blanchard, Christian
Landry, Pierre-Luc
Petruzziello, Treveur
Saint-Yves, Myriam

11 fév
Montréal, Le Quartanier (coll. OVNI), 2010
93 pages.
À la fin il est las de ce monde ancien

Devoir se défendre d’une appartenance générique –l’autofiction– ou de reproduire un stéréotype, cela révèle un peu l’ambition de l’œuvre: travailler, avec les outils qui sont ceux de la littérature, à actualiser les fables anciennes, les formes convenues, les thèmes trop fréquentés. Et cela semble réussi. Après tout, les critiques, au-delà de ces petites pointes inoffensives, ne savent que saluer le style qui irrigue une histoire autrement flasque. Si on visite un peu plus avant le roman de Jean-Philippe Martel, on constate la maîtrise de ce discours, sa manière de tourner en bourrique les formules usinées, de poser des questions à la littérature, là où trop souvent certains lancent de naïves affirmations

par Bélanger, David
30 Jan
Montréal, La Mèche, 2012
177 pages.
Histoires de béances

Il y a de ces lieux qui marquent l’imaginaire, des lieux qui agissent comme de véritables fabriques narratives tant leur potentiel romanesque apparaît inépuisable.

par Voyer, Marie-Hélène
22 Jan