Premiers moments en Haïti, crevés après une journée de vol, et la chaleur qui nous frappe dès les premiers instants, la chemise qui colle au dos, les jeans trop lourds. Les vêtements étaient ceux enfilés au sortir du lit au Québec, ils étaient parfaits pour l’avion et le transit, le choc est important une fois sortis du terminal. Nous montons dans une navette. Au loin, des montagnes d’un brun pâle, des bougainvilliers en fleurs.
Les tap-taps croisés sur la route attirent les regards. Je sors mon appareil.
La navette monte une côte et sa suspension nous répète: prête, pas prête, prête, pas prête, prête, prête.
À l’hôtel, après les formalités, c’est immédiatement l’heure du prestige. C’est bon, le prestige. Cela redonne le moral. Louise, et Élise, et Pierre, et Robert, et Rachel peuvent le confirmer.