Sur les traces du ruisseau Migeon
Suivre ces lignes imaginaires brisées dont parle Bertrand Gervais.
Dans un musement d’esprit, s’aventurer dans les marécages que sont ces jours-ci les parcs Lalancette ou Saint-Aloysius, s’enfoncer dans ces terrains détrempés et ruisselants.
Chercher la piste ou les traces fantasques d’un vieux ruisseau disparu qui ne coule plus qu’en ces temps immémoriaux et dont seuls de vieux plans nous racontent encore la splendeur de ses courbes ou la mémoire de ses méandres.
Du flâneur au sourcier, s’imaginer descendre en spirale vers le fleuve à travers un quartier affairé, ou tenter une remontée hasardeuse dans une ruelle inondée.
Y croire… Le voir...
Puis entendre la voix découragée d’une mère qui gronde son petit qui vient de mettre le pied, lui aussi, dans une marre d’eau brune du ruisseau Migeon avec un sourire délectable du dégel printanier. Il sait que ces chaussures devront être séchées. Et il se dit tant pis.
La débâcle du quartier et le retour du refoulé !
Surtout ne pas oublier ses bottes de pluie.