Le gardien des heurts
rue Ontario
une vieille serre dans ses bras
un détour me regarde
ce sera drôle tu verras
elle déplace le panneau
d’un quart de tour
et s’en va l’air de dire
tu perdras ton prochain
comme toi-même
jusqu’ici
je n’avais jamais envisagé le labyrinthe
comme machine de deuil et d'amour
*
derrière le screen d’une ruelle
tu devines le crachin
du café sur la langue la piqûre
du goudron sur l’émail
le matin et le silence
pour tout le monde
*