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Waltz for Debby (transcription + réécriture)  
 
elle mangeait une pomme. M’a regardé. M’a souri. Tu veux mes services ?
 
Elle s’appelait Ève aussi sûr que sa collègue s’appelait Debby
 
assis sur les marches
Debby s’en allait
ailleurs par la pointe d’un stylo
Bic transparent sans tube d’encre noire
 
les feuilles sur l’asphalte roulaient poussées par le vent comme mon envie d’effacer cette image de ma mémoire mais aussitôt je m’en suis voulu à mort de penser que c’était une image et je kickais alors les feuilles pour fouiller l’asphalte et retrouver l’image de ce corps de femme qui disparaissait en fumée
 
les oies pointent vers le Sud je me demande si ce chant déchire les ténèbres derrière lesquelles la horde de rêves sauvages gruge sa moelle bien sûr que non ni les os ni l’horizon même pas les ténèbres même pas
 
la descente s’estompe devant la vitesse de l’autoroute mon regard ne se rend pas jusqu’au fleuve à chaque fois une voiture ou un camion le frappent
 
l’appétit me relève et je remonte au niveau de la terre sur Sainte-Catherine dans l’aire de jeu pour les 2 à 5 ans une femme parle à un dinosaure vert une abeille traverse la conversation
 
je n’y peux rien
à Pataterie je paie débit
tantôt je donne un cours
une conférence demain
après-demain une autre
je paie débit
je n’y peux rien
la horde s’en vole vers le Sud

 

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