Université du Québec à Montréal

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Lecomte, Léo

Léo Lecomte est un-e transtapettegouine et étudiant-e à la maîtrise en droit et société à l’Université du Québec à Montréal. Iel s’intéresse aux pratiques queer de l’échec et son mémoire porte sur l’abolition du marqueur de sexe/genre sur les documents d’identification au Québec.

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Labelle, Sandrine

Sandrine Labelle est candidate au doctorat en histoire et en études féministes de l'UQAM. Elle s’intéresse à l’histoire des féminismes, du genre et des solidarités transnationales.

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Lapointe, Emmy

Emmy Lapointe termine sa maîtrise en études littéraires et poursuit un baccalauréat en droit à l’Université Laval. Son mémoire en recherche-création, sous la direction de Sophie Létourneau, porte sur la Sad Girl Theory. Sa partie réflexive questionne les procédés discursifs de solidarisation employés par Marie Darsigny dans Trente.

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Pierre, Mathieu

Mathieu Pierre est enseignant et a soutenu une thèse de doctorat à l’Université Paris 3 portant sur l’autonomie transmédiatique de la série télévisée fantastique américaine contemporaine. Ses recherches l’ont conduit à intervenir dans divers colloques consacrés aux séries télévisées et aux représentations du fantastique.

Présentation du carnet de recherche

Ce carnet est le résultat d’un projet collectif initié dans le cadre du séminaire de maîtrise et de doctorat en études littéraires et en études sémiotiques, «Enjeux des études intermédiales». Ce séminaire, tenu à l’automne 2020, soit en pleine pandémie de la Covid-19, a eu lieu entièrement en Zoom, une première expérience pour l’ensemble des participants. 

Introduction à l’imaginaire intermédial du masque

Le terme «masque» recouvre un ensemble fort hétéroclite d’objets et de représentations: masque de protection médicale, de carnaval, de plongée, masque à gaz, masque de beauté, masque de théâtre, masques rituel et de cérémonie. Spontanément, il fait surgir la question du rapport au visage. Bien entendu, le masque n’est pas un média au sens institutionnel du terme (comme le cinéma, la télévision, la presse écrite, par exemple). Pourtant, le «masquage» renvoie à toutes sortes de pratiques, de croyances et de conceptions des relations humaines, le plus souvent rattachées aux domaines de l’identité, du visible et de l’invisible— des pratiques et des conceptions qui fondent parfois le social et le politique. Les masques sont au cœur d’activités humaines, de pratiques culturelles et de manifestations sociales.

De l’objet inanimé à l’art total. Le masque burkinabè

À propos de l’art africain, Césaire précise qu’il n’est pas copie du réel, mais «recomposition» de la nature. Composer, du latin «componere», signifie «mettre ensemble» ce qui est séparé en divers éléments. C’est en rapport à cette idée d’une composition totalisante que nous souhaitons aborder le sujet du masque burkinabè. Sans refaire l’illustration des circonstances dans lesquelles la formule wagnérienne «d’œuvre d’art totale» tire ses origines, force est de constater que la notion recoupe souvent celle d’intermédialité, dont elle fonde l’un des nombreux arrière-plans. L’on peut suivre l’acception du terme jusque dans le cadre des études culturelles africaines, où les «vocables d’art» et le «langage total» reviennent d’abord sous la plume de Louis Millogo, que d’aucuns désignent comme le père de la sémiotique africaine du non verbal.

Du masque de Nietzsche à la machine à écrire kittlérienne. Pour une théorie (médiatique) de l’écriture à sa surface

Le masque mortuaire de Friedrich Wilhelm Nietzsche se donne comme surface, comme la trace matérielle de l’apparence d’un homme qui, de son vivant déjà, se disait «posthume». C’est que dès lors, il aura appris à porter le masque d’un mort, entre autres masques, pour ouvrir l’étrange temporalité que son époque peinait, écrit-il, à laisser advenir. Si cette temporalité est posthume, ce n’est pas parce qu’elle est mortifère, mais bien parce qu’elle était (et demeure sans doute) historiquement irrecevable: elle appelle un devenir. «Ce n’est qu’après la mort [que] nous réaliserons notre vie, que nous nous mettrons à être vivants, très vivants! nous autres hommes posthumes!» Sans doute l’appel à cette philosophie qui vient aura agi à la manière d’un écho, d’une surface d’en deçà des surfaces pour les penseurs de la médialité, de l’intermédialité et de l’archéologie des média.

L’intermédialité par l’allégorie. Le masque de la mort rouge, d’Edgar Allan Poe à Punchdrunk

«Le masque de la mort rouge» d’Edgar Allan Poe a paru en mai 1842. Cette nouvelle raconte l’histoire du Prince Prospero qui, en raison d’une épidémie qui sévit sur ses terres, décide d’accueillir ses amis afin de les mettre à l’abri. Après plusieurs mois d’isolement au château, il organise un bal masqué afin de les distraire. Tandis que l’horloge sonne minuit, on découvre la présence d’un intrus portant masque et costume, et évoquant la mort rouge. Ignorant la terreur de l’assemblée, le Prince, furieux, s’élance pour démasquer le personnage. La mort rouge, cachée sous le masque, se révèle alors, emportant la vie du Prince et de ses invités.

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