Université du Québec à Montréal

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La persona, médiation d’une béance identitaire. «Confession d’un masque» de Mishima Yukio

Si ce que je projette n’est pas ce que je suis, alors qui est-ce que je laisse à la vue d’autrui? L’homme est un être social. Son individualité se développe dans un milieu collectif et codifié. Mais qu’arrive-t-il lorsqu’une inadéquation est postulée entre la nature d’un homme et les normes de sa société? À la lisière du moi et de l’autre, l’intervention d’un objet de médiation ne devient-il pas nécessaire pour assurer une certaine harmonie collective? Cet objet prend les apparences de ce qui est attendu par le collectif tout en dissimulant ce qui lui fait défaut. Entre moi et l’autre, un masque social se construit, mais il n’est pas sans effets. Comment se greffe-t-il à l’identité de celui qui le porte?

Masques et jeux vidéo. Essai de classification: masques accessoires, identitaires et fusionnels

Alors que les jeux vidéo gagnent en popularité, le milieu académique s’intéresse de plus en plus à ce nouveau médium et à ses caractéristiques uniques, notamment à son interactivité (Deen 2011) et la combinaison unique qu’il offre entre design visuel et jeu («gameplay») (Friedman: 293). Je m’intéresse ici à la prévalence des masques dans les jeux vidéo, et propose une classification en fonction de leur rôle. Loin d’être exhaustifs, les exemples donnés se concentrent plutôt sur les masques les plus connus, tirés de jeux de genres divers (action, jeux de rôle, combat, puzzle, etc.). Ceux-ci sont regroupés dans les tableaux placés à la fin des sections du texte.

L’imaginaire du bourreau masqué

Le bourreau, affublé de son masque ou de sa cagoule noire, apparaît dans de nombreuses fictions historiques. La peinture, le cinéma, la littérature sont tous des arts qui associent le bourreau à son masque et qui, ce faisant, le transforment en le réduisant «de manière visible et symbolique à son geste» (Voyer: 88). La cagoule du bourreau, en plus d’agir comme une référence à l’irrémédiabilité d’un jugement exercé par la justice, efface l’identité et l’humanité de la personne qui la porte. Chez celui qui reçoit et interprète une telle image, celle-ci réduit cette personne à une unité de sens, ce qui montre bien comment l’imaginaire du masque du bourreau est admis collectivement.

Le masque neutre au théâtre: masque de vie ou masque de mort?

Pour appréhender ce qu’est le masque neutre au théâtre, il nous apparaît essentiel de clarifier ce qu’il n’est pas. En effet, la plupart des gens, lorsqu’ils rencontrent les mots «masque neutre» pour la première fois, ont immédiatement l’image de ces masques blancs utilisés un peu partout dans des défilés, des fêtes ou des manifestations. Des masques produits, à la chaîne et par centaines, par des machines froides. Des masques qui ne montrent rien, qui effacent le visage, qui dissimulent.

Les masques des politiques aux premiers temps de la COVID-19

Le port du masque est une norme sociale qui s’est répandue dans le monde entier depuis janvier 2020 en raison de la pandémie de coronavirus COVID-19. Certes le masque joue un rôle de protection de soi et des autres, mais il devient par ailleurs un vrai sujet politique. D’ailleurs, le port du masque sanitaire entre dans le domaine discursif, dans la mesure où il est aussi relié à la façon de communiquer et d’exprimer son existence et son identité.

Interculturalité. Le masque Kaba Ngondo

Cette fiche propose, dans une perspective intermédiale, une réflexion sur le médium masque en tant qu’objet intersubjectif. L’analyse s’appuyera sur la réactualisation d’un vêtement, ou masque africain, le Kaba Ngondo, pour rendre compte de l’interculturalité, soit le processus de dialogue et de partage d’expériences entre les cultures.
Velain, Marion

De l'élaboration à la réalisation du balado «Mer contre terre, son contre vision»

À la suite de ma lecture du récit fascinant de la biologiste Alexandra Morton, À l’écoute des orques: ma vie avec les géants de la mer (2020), dans lequel elle raconte l’évolution de son rapport à l’épaulard tout au long de sa carrière de chercheuse, j’ai eu l’envie de répondre à ce «plaidoyer pour la survie des orques» (Morton, 2020: 14) à travers un balado qui propose d’interroger et de remettre en question la manière de porter attention à l’orque.

Leblanc-Belval, Erika

Marcher avec «Okinum»

Mon premier contact avec la pièce Okinum remonte à l’automne 2018. Elle était présentée au Centre du Théâtre d’Aujourd’hui par l’artiste en résidence Émilie Monnet. Une pluie froide de novembre tombait sur l’île de Montréal et l’ambiance tamisée de la salle de spectacle créait un lieu chaleureux et réconfortant. 

Laforce, Esther

Femmes, animaux, forêt et prédation: une lecture écopoétique et écoféministe de «If We Were Birds» d’Erin Shields

L’analyse que je propose ici est aiguillée par un corollaire important de la parole des femmes mise en scène dans If We Were Birds, soit la figure animale à laquelle elle est liée, l’oiseau. L’importance accordée à cette figure, qui habite le titre même de la pièce, de même que l’utilisation marquée d’un champ sémantique lié à la prédation, sont les points de départ qui permettent de situer ma lecture à la croisée de l’écopoétique et de l’écoféminisme.

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