L’objet de cette communication sera de montrer la profonde affinité, la continuité, entre les recherches filmiques entreprises par Marguerite Duras dès Hiroshima mon amour et son travail littéraire, qu’il soit parallèle ou postérieur. Jusqu’à la fin, les deux écritures –de l’image, du texte– furent indissociables. Et, pour ce, le travail du scénario et des dialogues sera abordé de manière privilégiée, de même que la notion de blanc, de hors-champ, de silence. Il s’agira de montrer comment, venant d’une même source, la création emprunte des médiums complémentaires, se logeant l’un dans les creux de l’autre, vers un même objectif qui est celui de tout dire, tout montrer, et surtout l’invisible, l’obscène. Le corpus sera surtout celui des textes parallèles, textes-limites, déchets, paralittéraires, à partir des Yeux verts. Montrer comment l’image chez elle, et puis l’image écrite, ont agi dans le récit et dans la forme du livre.
OBSERVATOIRE DE L'IMAGINAIRE CONTEMPORAIN