C’est mon amie Alexie Morin qui a parti le bal, bien malgré elle, en parlant ironiquement de «post-terroir» sur son blogue l’année dernière. J’ai entendu «néoterroir» prononcé ailleurs, sur un ton mi-figue, mi-raisin. À tout prendre, je choisirais le deuxième terme, parce que je préfère les revivals aux enterrements. Dans tous les cas, il s’agit d’une tarte à la crème, d’une formule facile comme on aime parfois en pondre pour faire un raccourci critique. Il faut reconnaître au moins que l’étiquette, même floue, désigne un ensemble de phénomènes observables dans la littérature québécoise contemporaine, et qu’il doit être possible d’approcher sans ne dire que des imbécillités.
Le néoterroir en littérature s’inscrit pour moi au carrefour de trois tendances: une démontréalisation marqué de la littérature québécoise; la revitalisation d'une certaine forme de lyrisme tellurique; et un intérêt renouvelé pour l'oralité et la langue vernaculaire.
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Cet article est d'abord paru dans la revue Liberté (2012).
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