Présentation de la conférence
Yan Hamel analyse un extrait de Guignol’s Band II: le passage mouvementé de Ferdinand, de la jeune Virginie et du revenant Mille-Pattes dans «un club de nuit, quelque tripot…» — le «Touit-Touit Club» — où la musique de jazz provoque le déchaînement orgiaque des clients et des protagonistes. Il montre comment la poétique célinienne du jazz se construit avec la récupération et la fusion problématique de deux types de discours contradictoires qui circulaient, en France, entre les deux guerres mondiales : celui des détracteurs du jazz (Camille Mauclair, Georges Duhamel, Lucien Rebatet, etc.) et celui des intellectuels et des artistes réceptifs à cette musique (Jean Cocteau, Darius Milhaud, Michel Leiris, Jean-Paul Sartre, etc.). [Site web du CRIST]