OBSERVATOIRE DE L'IMAGINAIRE CONTEMPORAIN
être
Frankenstein ou le photographe moderne
La photographie n’est que peu considérée dans les œuvres qui furent stimulées par l’ouvrage de Mary Shelley. Cependant, comment juger les innombrables transformations du corps humain proposées par l’image comme étant des corps vivants et réels, autrement que par l’influence de la créature composite? À travers l’étude d’œuvres photographiques, Jessica Ragazzini propose d’analyser une part méconnue de l’influence de Frankenstein comme mythe moderne.
Les corps informés dans l’œuvre de Julien Prévieux
L’artiste français Julien Prévieux porte une attention sensible, critique, et non dénuée d’humour aux moyens usités aujourd’hui de manière généralisée pour enregistrer, analyser et traduire sous forme d’informations le corps dans l’environnement social contemporain.
De la tête aux pieds: poses et postures photographiques du sujet moderne chez la Castiglione et Robert de Montesquiou
Sous le Second Empire et la Troisième République, le portrait photographique permet à la comtesse de Castiglione et au comte de Montesquiou d’engager un vaste projet de configuration de soi par la représentation de leur corps dans diverses poses et mises en scènes, véritable legs mélancolique assurant la postérité de l’individu photographié, tout en révélant la fugacité du sujet capté par l’objectif.
Devenir homme, devenir réfractaire: «L’Enfant» et «Le Bachelier» de Jules Vallès
Désir et progrès dans «L’herbe rouge» de Boris Vian
Quelque chose dans l’œil: singularité visuelle dans la trilogie «WWW» de Robert J. Sawyer
Sophie Horth présente la trilogie WWW de Robert J. Sawyer (2009-2011) et le rôle que joue la vision dans la relation de l'être artificiel Web Mind avec son environnement et avec Caitlin Decter, la jeune héroïne non-voyante des romans.
La théâtralité littéraire comme effet de distanciation dans «L’appât» de José Carlos Somoza
Espagnol d’origine cubaine, José Carlos Somoza s’interroge sur la place de l’Art dans la société contemporaine. Étant écrivain, il va de soi que sa réflexion se concentre sur la littérature. Par conséquent, des procédés métafictionnels sont constamment employés dans son œuvre, théorisant la littérature à travers celle-ci. Ainsi, Somoza joue énormément avec ses lecteurs et cherche à les faire participer pleinement à l’activité lectorale tout en la leur rappelant, les amenant ainsi à se rendre compte du caractère matériel du livre.
Érotique du cyborg: réflexion sur la différence sexuelle dans «Ex Machina» d'Alex Garland
Laurence Pelletier parle d’ingouvernabilité et d’irrévérence en montrant ce que ces deux concepts ont d’essentiellement féminin, en passant par la figure du cyborg.