sexualités

Ces revues qu'on ne lit que d'une main: scripts pornographiques dans les images de mode

Le titre de la présentation emprunte au titre du livre de Jean Goulemot, Ces livres qu'on ne lit que d'une main, un titre qui exprime mon intuition de recherche quant au travail sur les corps et l'imaginaire que certaines images dans les revues de mode opèrent à la manière de livres et de revues érotiques ou pornographiques.

Photographie, censure et publicité. Larry Clark au péril de la loi française

Du 8 octobre 2010 au 2 janvier 2011, le Musée d’art moderne de la Ville de Paris a présenté – et interdit aux moins de 18 ans – Kiss the Past Hello, la première rétrospective en France des œuvres du photographe et cinéaste américain Larry Clark. En signe de solidarité et de soutien à l’artiste ainsi exposé et censuré, Libération a illustré la Une du 7 octobre d’une photo explicite de Clark sur laquelle deux adolescents nus, allongés sur la banquette arrière d’une voiture, s’embrassent et se caressent érotiquement.

Elle souffre ou elle jouit?: «Plainte contre X» (2013) de Karin Bernfeld

«Dans son Histoire de la sexualité, Michel Foucault considère la sexualité comme "un point de passage particulièrement dense pour les relations de pouvoir". Depuis peu, de nombreuses femmes se donnent le droit de représenter la sexualité, s'approprient le discours pornographique, le recadrant, tentant d'enrayer les relations de pouvoir qui le traversent. Elles dessinent ainsi une porno féministe, une post-porn qui vient radicalement couper avec les fondements phallocentriques des usages esthétiques du sexe.»

Le Crépuscule des ogres: le corps contraint chez Régis Jauffret: une lecture de «Sévère» (2010) et de «Claustria» (2012)

«Lorsque les organisateurs de ce colloque ayant trait à la représentation littéraire du corps brutalisé ont pris attache avec moi pour me proposer d'y participer, je leur ai annoncé que j'examinerais brièvement deux livres récents de Régis Jauffret: Sévère, sorti en 2010, et Claustria, paru en 2012.

Les filles comme toi: quand l'amour de l'une force la langue de l'autre

«Je n'aurais jamais pensé qu'un jour une fille comme moi se mettrait à parler d'amour. Encore moins à l'université lors d'une journée d'étude portant sur la violence et l'érotisme dans la littérature. Parler de sexe, ça, oui, tout le temps parce qu'échanger sur les limites des corps, ça donne l'illusion de créer des liens. Que ce soit entre filles ou entre gars, parler de soi en vient souvent à partager sur les expériences du corps. Les bonnes, les inventées, mais surtout les mauvaises. Parce que, quand ça ne fait plus pleurer, ça nous fait rire et qu'il y a là une connivence facile.»

Dresser au plaisir: l'acquisition d'une subjectivité sexuelle au féminin à travers les pratiques SM dans «Le bel échange» de Claudine Galea

«Comme l'avançait Gayle Rubin dans Surveiller et jouir. Anthropologie politique du sexe, la variété intrinsèque de la sexualité humaine a été historiquement scindée et partagée en de multiples catégories exclusives et hiérarchiques. De tous les modes d'expression possibles de la sexualité, une seule est considérée comme normale et naturelle, cette sexualité que l'on dit vertueuse est, entre autres, hétérosexuelle, monogame et encadrée par une relation stable.

Quatre femmes et un loup: Appétits brutaux, corps brutalisés dans «Le petit chaperon rouge» et ses variantes contemporaines

«Il était une fois une petite fille jolie, trop gâtée peut-être, mais gentille. La prunelle des yeux de sa maman et de sa mère-grand. Nul homme dans ce cocon chaud initial. Sans père ni frère, seule, souveraine, elle part un jour à pied vers la maison de l'autre mère. Désarmée, mais confiante, sans savoir qu'elle s'expose et que les armes s'imposent, sans savoir que le loup rôde. Mais peut-on - et toute la quetion est là - s'armer contre le désir? Que désire la petite fille chérie? Que désirent les autres femmes du conte? Et même le loup, son désir est-il si simple?»

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