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«Pluie et vent sur Télumée Miracle»: Comment la terre antillaise et l’évolution des personnages féminins principaux s’entre-influencent à travers l’imaginaire culturel local

En 1972, Simone Schwarz-Bart écrit «Pluie et vent sur Télumée Miracle», un roman important pour la représentation des femmes guadeloupéennes en littérature francophone. L’autrice prend en compte le passé de ses personnages féminins, ce qui les constitue, et raconte les épreuves qu’elles traversent au cours de leur vie d’une manière à la fois concrète et métaphorique, imprégnée de l’imaginaire local.

Maison et frontières en transition dans «Into the forest» de Jean Hegland

«Home sweet home», «There’s no place like home», «Home is where the heart is»… Autant de dires populaires entendus encore et encore et qui positionnent la maison en tant que lieu par excellence du bien-être, du confort, de la protection. Mais qui dit maison dit aussi maison hantée, inquiétant familier voire même séquestration. Figure équivoque s’il en est une, la maison ouvre et ferme ses seuils, cache ou expose ses habitant.e.s, les enferme ou les abrite. Un excellent exemple de cette ambivalence des valeurs et fonctions associées à la maison peut être retrouvé dans le roman «Into the forest» de Jean Hegland.

Dialectique de l'espace intime dans le roman «Chant pour enfants morts»

À l’instar du « champ littéraire [qui] se réorganise périodiquement par une redistribution des valeurs » (Boyer, 2008: 20-21), les perspectives épistémologiques se chevauchent et se concurrencent en fonction d’enjeux paradigmatiques engendrant des approches et des courants théoriques. Suite au déclin du linguistic turn qui dominait les sciences humaines dans les années 1960, émerge, dans les années 1980, un tournant spatial (Collot, 2018 : 29) qui se développe considérablement autant en études culturelles (Mattelat et Neveu, 2010: 104-105) que dans les sciences sociales en général (Besse, 2010 : 1). Cependant, ce tournant ne semble pas se manifester ad nutum en études québécoises.

«La longue route» de Bernard Moitessier: quitter la terre pour habiter la mer

«Je continue sans escale vers les îles du Pacifique parce que je suis heureux en mer, et peut-être aussi pour sauver mon âme.» (Moitessier, 2009 [1986]: 312) C’est par ces quelques mots écrits le 18 mars 1969 que Bernard Moitessier abandonne officiellement le Golden Globe Challenge, course autour du monde à la voile dans laquelle il s’est lancé le 22 août et qu’il est en passe de remporter. En gagnant cette course, Moitessier deviendrait le premier navigateur à effectuer un tour du monde en solitaire sans escale; partant, il entrerait dans l’histoire.
E. Santo, Carolina

La dramaturgie de terrain. Une écriture à même le sol

En tant que scénographe de théâtre, je lis beaucoup de textes. J’en fais les découpages, puis des maquettes pour ensuite m’affairer entre les ateliers de confection, les salles de répétitions, les salles et scènes de théâtre. Toutes ces étapes participent à la fabrique de l’art vivant. Il y a évidemment autant de manière de faire du théâtre qu’il y a de créateurs, mais nous pouvons partir du principe qu’une pièce de théâtre contient toujours un acte d’écriture dramaturgique. Et encore aujourd’hui, d’une manière générale, on passe par un texte pour arriver à sa mise en espace. L’encre figée par les mots sur les pages doit prendre vie dans les intonations vocales et corporelles des comédiens, mais aussi dans les effets de scène produits par la machinerie. 

Laplantine, François

Corps, rythme, gestes et langage. Quand l’ethnographie comme polygraphie rencontre la création de formes artistiques

L’une des raisons qui nous a conduits à organiser une confrontation entre des chercheurs en sciences sociales et des artistes peut être énoncée de la manière suivante: comment ouvrir ensemble un horizon de connaissance qui ne soit plus celui d’un dualisme stérile dissociant le sens et ce que l’on appelait autrefois le style. À la création artistique, le style. À la recherche scientifique, le sens. D’un côté la forme, de l’autre le fond. D’un côté l’imagination et la fiction, de l’autre la raison décrivant et analysant la réalité des faits.

Saillant, Francine
Lapierre, Nicole
Müller, Bernard
Laplantine, François

Introduction. Les mises en scène du divers. Rencontre des écritures ethnographiques et artistiques

Les sciences sociales et en particulier l'anthropologie ont longtemps considéré les moyens dont elles disposent comme suffisants et adéquats pour décrire et traduire les mondes qu'elles exposent. Ces moyens, dans la plus pure tradition, sont l'écriture scientifique et les appareils conceptuels. Or, dans l'acte d'écriture, en passant du monde de l'expérience à celui de sa formalisation par le texte, la plupart des chercheurs ressentent, à un moment ou à un autre, que «quelque chose se perd».

Histoire(s) de mur: architecture intersectionnelle en art contemporain

«Qu'est-ce qu'un mur? Ma recherche doctorale porte sur cette question.

Un mur est une structure destinée à enclore, à protéger, à isoler et parfois à supporter des charges. Le mur étant plutôt vertical, la relation entre celui-ci et le sol est inestimable. Souvent fait en matériel opaque qui sépare et délimite deux espaces, voire plus. C'est une paroi d'allure verticale élevée sur une certaine longueur, hauteur et épaisseur en fonction de l'usage.

«Time, the final frontier»: exploration des enjeux temporels dans la franchise Star Trek

Space, the final frontier: les amateurs de Star Trek se rappellent sans problème que chaque épisode de la série originale (1966-1969) et de Next Generation (1987-1994) s’ouvrait sur cette célèbre citation réitérée par le capitaine et annonçant le programme toujours renouvelé de "boldly go where no man has gone before".

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