2010 +

Retour sur l'iconographie de l'ouragan Sandy

À l'époque contemporaine, chaque événement catastrophique de grande envergure a droit à une iconographie abondante. Depuis le 11 septembre et son archivage audiovisuel collossal, il est de coutume d'avoir droit, dans les jours suivant un drame majeur, à des milliers de clichés pris par des amateurs et des professionnels. La semaine dernière, l'ouragan Sandy et ses conséquences désatreuses a donné droit à des images spectaculaires. Le hic, c'est que certaines des plus célèbres de ces photographies avaient été rendues possibles par des trucages rapidement décelés et dénoncés. Jean-Noël Lafargue a publié sur le site OWNI.fr une brève réflexion très pertinente sur le phénomène de la falsification des images de la catastrophe. Je souhaite à mon tour partager quelques observations à propos des retombées de Sandy au plan des images numériques.

Art et bungalow (3): Fallen Star (2012) de Do Ho Suh

Do Ho Suh, artiste originaire de Séoul, a perché une petite maison bleue sur le toit du Jacobs Hall de la Jacobs School of Engineering de l’Université de Californie à San Diego (UCSD). La construction, dont une partie est suspendue au-dessus du vide, est inclinée à 10 degrés. Elle est meublée et entourée d’un jardin.

S’essayer pour se transformer

Œuvre référencée: Chevillard, Éric. (2011) «Dino Egger». Les récits d’Éric Chevillard se présentent comme plusieurs hybridations de formes. Souvent qualifiés de bizarreries tant par les critiques que par les lecteurs, ils réussissent à déjouer les attentes en subvertissant les règles de la logique littéraire, devenant par le fait même d’excellents exemples de «sabotage» du roman.

Vie éclatée, lectures éclectiques, vie électrocutée. Studio de lecture #1

Œuvre référencée: Rossignol, Jean-Philippe. (2011) «Vie électrique». «Vie électrique», c’est un «roman à soi», un «roman continu» dans lequel chaque pulsation correspond à une journée, une œuvre littéraire, un auteur qu’on apprécie, un lieu qu’on a aimé. Un drôle de roman, en somme, qui ne ressemble pas du tout à un roman mais qui donne envie d’aller lire ailleurs pour voir si on y est.

«Un roman français»: un phénomène de réminiscence planifié

Œuvre référencée: Beigbeder, Frédéric. (2009) «Un roman français». «Je vous préviens: si vous ne me libérez pas tout de suite, j’écris un livre.» «Un roman français» en est la preuve: la menace a été exécutée. C’est à la suite d’une garde à vue, après que Beigbeder a été appréhendé pour consommation de drogue sur la voie publique, que le célèbre auteur écrit et publie le livre qui m’intéresse ici.

Deux dans un. défier les lois du nombre

Ceux et celles qui connaissent un peu mon travail se sont peut- être imaginé, à la lecture du titre de cette conférence, que mon propos porterait sur la dualité, la gémellité, le thème du double, ce thème traversant à peu près toute mon œuvre par l’intermédiaire de personnages comme Paul Faber et Charles Wilson, la femme du train et la femme de la plage, Bob Moreau et Bob Winslow, dont les contours flous ou affirmés se répondent, s’opposent et se superposent au gré d’une quête d’identité ne menant parfois qu’à une plus grande confusion, puisque les miroirs, on le sait, ne nous renvoient toujours que le reflet inversé du monde.

Words Written in Dust. Percer la façade brillante des tours

La poussière est tombée. Ce ne fut pas lent. Elle s’est abattue sur tout ce qui se trouvait à proximité, a recouvert objets, visages, hommes, femmes, voitures, chaussée. Elle ne se ressemblait pas: elle dont le mouvement est silencieux, imperceptible, elle dont on constate avec étonnement la présence, elle s’est abattue, en quelques minutes, en même temps que ce bruit ressemblant à un coup de vent.

La bouche pleine de terre

C'est sans doute la bouche pleine de terre qu’on apprend à parler. Puis, dégoûté par ces entrailles de mère naturelle et de terre paternelle, on apprend à écrire pour parler autrement. Si je dis dégoûté, c’est que ma génération semble avoir un problème avec le passé.
S'abonner à RSS - 2010 +