labyrinthe

Des frontières à respecter et des seuils à franchir: rites de passage et représentations du labyrinthe dans les vidéoclip Straight Outta Compton de N.W.A et Real Muthaphuckkin G's d'Eazy-E

À la fin des années 1980 émergeait un sous-genre du hip-hop, le gangsta rap, entre autres promu par le groupe N.W.A (Niggaz Wit Attitudes) qui s’est fait connaître en exploitant le thème de la violence urbaine, celle due aux confrontations avec les forces policières, ainsi que celles entre les différents gangs. Originaire de Compton, une banlieue californienne, le collectif se met en scène, dans ses vidéoclips, de façon à représenter la rue comme le lieu de la rencontre, mais aussi comme le lieu des conflits. Notamment dans Straight outta Compton et Real muthaphukkin g’s, les rappeurs sont montrés errant dans les rues, allées et ruelles, traçant une ligne qui se brise à chaque carrefour et qui les enfonce dans un parcours labyrinthique. En portant une attention particulière aux différentes représentations des seuils – ceux qui délimitent et qui clôturent ainsi que ceux que l’on franchit –, il est possible de dégager d’une part une symbolique de l’enfermement et d’autre part une symbolique du passage, de la transformation et de la transmission. Notre entreprise est ici d’expliciter la façon dont ces deux vidéoclips font rejoindre l’habiter et le traverser.

Quand roman et performance se recoupent: Paul Auster et Tehching Hsieh

Qu'ont en commun Tehching Hsieh et Paul Auster? En 1981-1982, ils ont tous deux exploré les rues de Manhattan, le premier lors d'une perfomance d'un an, le second dans le cadre de son roman Cité de verre. La réflexion qui suit entreprend de mettre en relation ces deux projets.

Entrez à vos risques! «House of Leaves» et les plaisirs dangereux de la lecture comme simulation

En mars 2000, Pantheon Books publie House of Leaves, un roman de 709 pages affublé d’une table des matières, d’un avant-propos, d’une introduction, de trois annexes, d’un index, d’une incroyable profusion de notes de bas de page, d’une demi-douzaine de polices différentes et d’une mise en page déconcertante où les phrases fuient en tous sens, où les mots s’assemblent en fenêtres, colonnes, nuages.

L'idiot en souverain. Figure de l'oubli et du politique dans «Oublier Elena» d'Edmund White

"Le roi est mort, vive le roi!" Soit. L'adage ne surprend plus personne. Mais qui est le roi? Que sait-il? Comprend-t-il dans quelle situation il se trouve plongé et quelle tâche l'attend? Et s'il fallait que le roi soit un idiot, un être dépourvu de connaissance et de raison, un de ces êtres dont on peut dire qu'il est avant tout constitué d'un manque, d'une absence.

S'abonner à RSS - labyrinthe