rhétorique

«Là où est le pouvoir, les mots passent invisibles»: la communauté interprétative de Jean Paulhan

Les réflexions de Jean Paulhan sur la rhétorique et les lieux communs, présentes dans l’ensemble de son œuvre mais plus particulièrement dans Les Fleurs de Tarbes ou la terreur dans les Lettres, ouvrent sur une pensée de la lecture tout autant que de l’écriture, bien que cette dernière perspective d’analyse ait le plus souvent été préférée par la critique.

Présentation

Les textes qu’on retrouve dans cette publication s’inscrivent à l’intérieur des travaux du groupe de recherche Le Sélectif (Savants et espaces du laboratoire : épistémo-critique de textes irrigués par la fiction) qui s’intéresse à la représentation du discours scientifique et des figures de la science dans le discours social, et en particulier dans la fiction.
Auteur inconnu. Année Inconnue. «Couverture Supposedly»
Coté-Fournier, Laurence

Combattre la «sorcière dans l’église»: David Foster Wallace devant le cliché

«How do trite things get to be trite? Why is the truth usually not just un- but anti-interesting?»  Don Gately, ex-toxicomane, se pose ces questions lors d’une des multiples scènes se déroulant chez les Alcooliques Anonymes (AA) qui parsèment le roman Infinite Jest, de David Foster Wallace. Les Alcooliques Anonymes, cette ultime voie de salut faite de clichés et de câlins, emploient pour rescaper ceux qui ont sombré au plus bas une variété de syntagmes éculés comme «Easy does it», «Turn it over», «One day at a time» ou «Fake it till you make it».

Image du désir et désir de l’image. Ou comment l’image parvient-elle à se nier

Pour William J. Thomas Mitchell, le «pape» des visual studies, l’iconologue d’aujourd’hui n’a plus à s’engager dans le déchiffrement des images, mais à se tenir à l’écoute de leurs désirs, désirs qui ne sont autres que la projection de nos propres désirs, seuls à même d’animer les simulacres et de les investir d’un pouvoir.

Modalités herméneutiques et assomptions d’autorité dans «Le Courage de la vérité» de Michel Foucault

Le dernier cours de Michel Foucault au Collège de France, du 1er février au 28 mars 1984, poursuit une réflexion sur le dire-vrai amorcée depuis ses tout premiers travaux archéologiques mais qui s’est infléchie au fil du temps vers une herméneutique de l’archive qui semble à première vue soustraire les textes examinés aux régulations d’une pratique discursive.

De l'ars dicendii à la classe de rhétorique: le destin de l'enseignement oratoire au Québec

Dans les collèges québécois des XVIIIe et XIXe siècles, les arts du discours jouaient un rôle fondamental. L'enseignement de la rhétorique, qui s'est longtemps inspiré des pratiques scolaires ayant cours en Europe, prolongeait trois tendances, chacune renvoyant à trois traditions distinctes: celle des Jésuites, celle des Oratoriens ainsi que celle de l'Université de Paris.

Pectus est quod disertos facit: éloquence et sublime dans la Rhétorique (1796) de Jacques-Antoine Houdet

«Mais comment doit-on lire les bons auteurs dont on a fait le choix? Cette lecture, pour être utile, ne doit pas être superficielle et rapide. Il faut lire peu à la fois; revoir souvent les mêmes endroit, surtout les plus beaux: en approfondir avec attention le sens et les beautés: se les rendre familiers, presque jusqu'à les savoir par coeur, afin de les convertir en sa propre substance.»
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