Les réflexions de Jean Paulhan sur la rhétorique et les lieux communs, présentes dans l’ensemble de son œuvre mais plus particulièrement dans Les Fleurs de Tarbes ou la terreur dans les Lettres, ouvrent sur une pensée de la lecture tout autant que de l’écriture, bien que cette dernière perspective d’analyse ait le plus souvent été préférée par la critique. Nous chercherons à mettre au jour la politique de la lecture disséminée dans les écrits de Paulhan, localisée dans ses réflexions sur le geste interprétatif et son lien avec le sens commun, en analysant de quelle manière ses propositions unissent langage, littérature, communauté et jeux de pouvoir. Nous décortiquerons du même souffle le rôle de la rhétorique, art qui requiert une prise en compte de l’auditoire, comme point de jonction entre écriture et lecture, en ouvrant vers des théories contemporaines de la rhétorique et de la lecture. (Archives)
OBSERVATOIRE DE L'IMAGINAIRE CONTEMPORAIN