cinéma

Podz. 2010. «Les Sept jours du talion»
Lamoureux, Emilie

«Les Sept Jours du talion»: du livre à l'écran

Mon analyse portera sur la question de l’intériorité; plus précisément, sur la façon dont la dimension psychologique, si importante dans le roman Les Sept Jours du talion de Sénécal, est rendue à l’écran. Je tenterai de démontrer que, malgré les contraintes imposées par le média d’arrivée, lequel repose sur l’image, le son et le montage, les états d’âme des personnages du roman sont bien reconduits dans l’adaptation de Podz. 

L'énergie contagieuse du cinéma

Nouvelle-Vague, celles de Kiarostami, celles de Kaurimaski, sans doute ont nourri mon imaginaire. Surtout, l’émotion esthétique que j’éprouve devant un cadrage, ou un jeu de lumière, me communique une sorte d’énergie que je réinvestis au matin dans mon travail d’écriture. Comme s’il y avait une force contagieuse du cinéma.

Le membre fantôme du cinéma ou la prothèse virtuelle. Cinéfiction et affect.

La «cinéfiction» est un concept que j’ai créé pour indiquer le rapport performatif de la littérature au cinéma. Ce rapport s’opère, dans les énoncés linguistiques, sous la forme d’images diagrammatiques de plans, de mouvements de caméra ou de procédés de montage. Or, le succès d’un tel rapport performatif repose sur une condition minimale: le lecteur doit avoir dans l’esprit une trace mémorielle du cinéma prête à s’actualiser au moment de la lecture.

La projection d'image dans l'oeuvre d'Alain Fleischer: un cas de figures

Si l’on veut identifier les effets du passage d’une culture de l’image à celle d’image-mouvement, et par le fait même comprendre l’impact que l’imaginaire cinématographique peut avoir sur les autres formes d’art, il faut d’emblée des outils permettant de définir cet imaginaire. Le concept de «cinéfiction» (Santini) est un grand pas dans cette direction.

Le vitalisme face au réalisme spéculatif: les mérites et les défis de Quentin Meillassoux dans un monde d'images en mouvement

De concert avec les autres représentants du réalisme spéculatif, Quentin Meillassoux déplore la perte de l’en soi dans l’ère moderne et propose un moyen de s’y ménager un accès. Son entreprise est stimulante et féconde, inventive et subtile; mais il y a lieu de s’interroger sur sa critique du vitalisme. Tandis que Nietzsche, Bergson et Deleuze voient dans le temps une force qui nous déporte sans cesse vers une situation autre, une circonstance nouvelle et inédite, Meillassoux est d’avis que rien n’interdit que le temps puisse aller de pair avec la constance, la fixité, le statisme.

D'un fantastique qui se contente de faire tomber la nuit dans le jour: rêve et histoire dans le projet «Primitive» d'Apitchapong Weerasethakul

Oncle Boonmee celui qui se souvient de ses vies antérieures est un film célébré par la critique (Palme d’or à Cannes en 2010) du réalisateur thaïlandais Apitchatpong Weerasethakul. Il fait partie d’un projet de plus grande envergure intitulé «Primitif» qui inclut également une installation éponyme (2009), deux courts-métrages – Lettre à Oncle Boonmee (2009) et Fantômes de Nabua (2009) – et un livre d’artiste.

Projections photographiques vs cinéma: clivage des dispositifs ou clivage social? Le cas de «La Houillère» de Gustave Marissiaux

«Les spectacles de projection photographique sont apparus à la fin du 19e siècle et vont se maintenir pendant un siècle. Pour que ce mode spectaculaire s'impose et rencontre un réel succès auprès d'un public important, il a fallu que convergent progressivement quatre séries culturelles, pour reprendre l'expression d'André Gaudreault, dont la généalogie historique a évolué dans des cadres sociaux différents.»

Otto Piene, «The Proliferation of the Sun» (1964-1969): la projection lumineuse dans l'expanded cinema.

«Pendant les quelques mois d'existence du Black Gate Theater de New York, salle ouverte dans le Lower Side en mars 1967, la performance multimédia "Proliferation of the Sun "d'Otto Piene fut donnée une vingtaine de fois. D'une durée variable, elle consistait en un flux d'images colorées, des diapositives peintes et projetées sur les parois d'une pièce entièrement blanche à l'aide de carrousels Kodak actionnés par Otto Piene et ses assistants.»

Photographie illégitime, cinéma du pauvre: l'impossible destin de la diapositive.

«Le lundi 22 juin 2009, le groupe Eastman Kodak annonçait l'arrêt de la production du Kodachrome motivé par le fait que les ventes de ce procédé argentique inversible était devenu marginal. Cette décision entérinait logiquement un processus engagé dès 2004 avec la fin de la fabrication des projecteurs pour diapositives. Si cet événement participe de l'histoire de la migration de la photographie vers les supports numériques, on peut aussi y voir se dessiner en creux celle d'une destinée.»

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