Université du Québec à Montréal

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Introduction

Ce carnet réunit les travaux réalisés dans le cadre du groupe de recherche sur l’imaginaire botanique de l’année 2018-2019, travaux présentés dans le cadre des deux journées d’études consacrées aux différentes approches du jardin. Entre histoire, art, jeu vidéo, littérature et cinéma, la figure du jardin revêt des formes changeantes et inattendues tout comme les plantes qui y grandissent. Les articles regroupés dans ce carnet mettent en évidence les usages multiples de ce lieu: transmission de connaissances, lieu mémoriel, conservatoire des espèces végétales, espace nourricier, ludique, artistique…Pour saisir cette mouvance végétale, les représentations choisies entremêlent les formes, hybrident les démarches artistiques traditionnelles pour arriver à des objets hors du commun, à cheval entre illustration et écriture, œuvres vidéo-ludiques et journal de bord, glanage et collage. Face à cette pluralité des fonctions et des créations, les approches théoriques se doivent donc de répondre par la pluridisciplinarité, allongeant leurs racines de la littérature vers la botanique, l’architecture de paysage, la sémiotique, etc. afin de mieux comprendre la manière dont le végétal s’immisce et croît dans l’humus fertile des différentes formes de production culturelles.

De la friche au jardin: Parcours d'une résilience dans «Le Pays où les arbres n'ont pas d'ombre» de Katrina Kalda

Que reste-t-il de la nature luxuriante dans un monde soumis à la production industrielle sans limite et sans égard pour le vivant? Comment survivre dans un environnement où tout, de l’air que l’on respire à l’eau que l’on boit, en passant par la nourriture que l’on mange, est empoisonné par la pollution? Est-il possible, dans ce système axé sur l’utilisation à outrance de l’ensemble des ressources, humaines comme naturelles, de développer un projet qui serait en harmonie avec le monde non-humain?

Évolution des jardins du Québec: vecteurs sociaux et artistiques

Dans son livre «Des jardins oubliés 1860-1960», Alexander Reford, historien et directeur des Jardins de Métis, déboulonne le mythe que l’horticulture au Québec aurait seulement véritablement pris forme à partir des Floralies internationales de Montréal en 1980 (Reford, 1999: vii). Quoiqu’il s’agisse d’un événement marquant, en réalité le jardin se manifeste sur le territoire québécois depuis déjà nombre de siècles. De nos jours, plusieurs de ces jardins anciens ont cependant disparu.

Le glanage dans la nature et la lecture. Parcours des «Chemins de sable» de Jean-Pierre Issenhuth

Glaner, c’est ramasser après la moisson. C’est aussi cueillir et recueillir, récolter ce qui souvent est oublié, grappiller, butiner et attraper au passage, un fruit comme une impression. Le glanage relève d’abord du geste sensible qu’il importe de découper en étapes cycliques, pour mieux les observer: celle du regard, en premier lieu, qui ne gagne rien à embrasser le champ dans son entièreté. Il ne serait alors perçu que comme immensité vide où plus aucune trace de légume ne subsiste: un horizon de terre retournée et de sillons dévastés. Ce que voient tous les regards, sauf ceux du glaneur et de la glaneuse. Le leur est précis : la tête doit être basse, les yeux posés au sol, sur le bout des bottes ou à quelques mètres tout au plus devant soi.

Pour une méthodologie de recherche botanique: voyages à Stardew Valley

Parmi tous les jeux de simulation agricole qui se multiplient et prennent de l’ampleur depuis la fin des années 20001, mon choix, pour faire l’expérience des jardins vidéoludiques, s’est arrêté sur le jeu indépendant Stardew Valley, développé par Eric Barone (ConcernedApe) et lancé par Chucklefish le 26 février 2016.

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