Université du Québec à Montréal

UQAM

Des questions scientifiques indissociables du langage

Les sciences appartenant depuis toujours à la culture et à ses discours, il est normal qu’elles jouent un rôle primordial dans l’imaginaire contemporain. Elles produisent des images (icônes, tropes) qui construisent nos représentations de la réalité. Cependant, la complexité des sciences contemporaines rend difficile leur compréhension. Il en résulte une mythification de certaines découvertes provoquant dans certains cas d’importantes dérives, sinon de graves simplifications.

Penser avec les plantes. Amorce d’une réflexion autour de «La vie secrète des arbres» de Peter Wohlleben

À la suite de la lecture de «La vie secrète des arbres», je me dis que je n’ai aucune difficulté avec son contexte, ce dont il parle –à savoir (c’est le sous-titre de la traduction anglaise, à laquelle je me réfère) le fait que les arbres ressentent quelque chose et qu’ils communiquent. Dire que les plantes, et spécifiquement les arbres, ont une vie commune, collective et sociale, parler de l’amour des plantes, de leur comportement d’accouplement, de leur amitié, de leur langage, de leur intelligence, dire qu’elles s’entretiennent et qu’elles se soignent, etc., je suis réceptif à tout ça.
Université du Québec à Montréal

Konrad, Angela

Angela Konrad est professeure à l'École supérieure de théâtre de l'Université du Québec à Montréal et chercheure régulière du Centre Figura.

Des frontières à respecter et des seuils à franchir: rites de passage et représentations du labyrinthe dans les vidéoclip Straight Outta Compton de N.W.A et Real Muthaphuckkin G's d'Eazy-E

À la fin des années 1980 émergeait un sous-genre du hip-hop, le gangsta rap, entre autres promu par le groupe N.W.A (Niggaz Wit Attitudes) qui s’est fait connaître en exploitant le thème de la violence urbaine, celle due aux confrontations avec les forces policières, ainsi que celles entre les différents gangs. Originaire de Compton, une banlieue californienne, le collectif se met en scène, dans ses vidéoclips, de façon à représenter la rue comme le lieu de la rencontre, mais aussi comme le lieu des conflits. Notamment dans Straight outta Compton et Real muthaphukkin g’s, les rappeurs sont montrés errant dans les rues, allées et ruelles, traçant une ligne qui se brise à chaque carrefour et qui les enfonce dans un parcours labyrinthique. En portant une attention particulière aux différentes représentations des seuils – ceux qui délimitent et qui clôturent ainsi que ceux que l’on franchit –, il est possible de dégager d’une part une symbolique de l’enfermement et d’autre part une symbolique du passage, de la transformation et de la transmission. Notre entreprise est ici d’expliciter la façon dont ces deux vidéoclips font rejoindre l’habiter et le traverser.

Pages

S'abonner à RSS - Université du Québec à Montréal