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«Autoportraits robots» de Leandro Berra: le problématique «apparaître» à soi-même du corps

Dans Autoportraits robots (2005), Leandro Berra a demandé à des personnes volontaires de son entourage de réaliser leur portrait-robot à l’aide d’un logiciel destiné à cet usage, mais sans avoir recours à un tiers, une photographie, ou un miroir. Par la suite, Berra a pris chaque participant en photo de façon à juxtaposer les deux portraits, réel et virtuel. Ce qui frappe à la vue des diptyques, c’est le manque flagrant de ressemblance entre les autoportraits, ce qui n’est pas sans soulever plusieurs questions.

Les "Paysages fracturés" de MissPixels: du travail post-photographique à la désémantisation textuelle

Depuis l’éclosion des technologies de production et de manipulation numérique des images, le discours sur la photographie en tant que média occupant une place privilégiée parmi les signes iconiques aurait été, pour reprendre l’analyse de Geoffrey Batchen (Batchen G. 'Digital Imaging and the Death of Photography.' Metamorphoses: Photography in The Electronic Age, Aparture. 1994; 136, p. 47), traversé par deux crises apparentes, l’une d’ordre technologique, et l’autre d’ordre épistémologique, de sorte à entraîner une réflexion sur le statut de la photographie et à susciter l’émergence d’un concept de « post-photographie ». La biennale montréalaise du Mois de la Photo s’est donnée pour objectif d’examiner le phénomène dit « post-photographique » depuis une perspective anthropologique. En rassemblant des œuvres d’artistes dont le travail sur l’image reflète les conditions matérielles et culturelles instaurées par l’avènement des technologies numériques de production, d’édition et de diffusion des images, l’événement proposait entre autres d’alimenter une réflexion sur la manière dont ces changements auront modifié le rapport social et culturel aux images et sur le rôle joué par celles-ci.

Qu'est-ce qu'une image?

Qu’est-ce qu’une image? Parmi un large éventail de définitions possibles, on pourrait dire que l’image n’est qu’un souvenir figé, emprisonné derrière les barreaux d’un cadre, qui a toujours hâte de s'en échapper et de retrouver sa liberté. Il s'agit d'un fragment d’un moment passé (mais aussi d’un instant futur) que nous appelons avec avidité pour qu’il se matérialise, pour qu’il devienne réel.

Déterminations temporelles dans l'image photographique mobile

La particularité principale des smartphones est le couplage qui s'opère entre l'appareil de prise de vue et de traitement des images. L'usage d'application de traitement des images, utilisées à même l'appareil téléphonique mobile, permet de court-circuiter le besoin de passer par un laboratoire photographique ou un ordinateur équipé de logiciels pour tirer et modifier des images. Centrales à l'expérience photographique du «moment iPhone», les applications sont vues comme partie intégrante de l'utilisation de ce type d'appareils.

Lydia Flem au miroir de Claude Cahun: une poétique de l'anamorphose

Dans ses travaux consacrés aux perspectives dépravées, Jurgis Baltrušaitis observe que si les surréalistes ont largement œuvré en faveur du renouveau des formes anamorphiques au début du XXe siècle, c’est pour inscrire celles-ci dans une poétique de l’informe et du désordre. Car c’est en effet «la puissance déformatrice et non restauratrice des formes déformées» (Jurgis Baltrušaitis, Anamorphoses ou Thaumaturgus opticus, Les perspectives dépravées, Paris, Flammarion, 1984, coll. «Idées et recherches», p.

Autoreprésentation et travestissement chez Yasumasa Morimura

L’un des principaux héritages esthétiques de Claude Cahun est sans doute le travail sur l’autoportrait photographique. On peut parler d’autoportrait, bien que ce soit sans doute Marcel Moore qui déclenchait l’appareil photographique, parce que ce devait être Claude Cahun qui présidait à l’ordonnancement des clichés et que les expérimentations qu’elle propose et où elle est toujours son propre modèle, sont terriblement personnelles.

Travail à deux voix: fusion et confusion des identités

En marge des courants dominants, Claude Cahun a utilisé la photographie de façon très personnelle pour questionner son identité: elle n’a cessé de se représenter et de s’inventer une autre identité à travers son image manipulée, construite avec humour et artifices, dépassant ainsi la fonction de représentation objective communément associée à l’appareil photographique.

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