OBSERVATOIRE DE L'IMAGINAIRE CONTEMPORAIN
cours ou séminaire
«Comme un réfugié ou un exilé dans une île»: Barthes, Deleuze, Derrida, Foucault professeurs
L’île déserte, pour être une image de l’enfance, peut également permettre d’approcher le «style de pensée» de Barthes, Deleuze, Derrida et Foucault –pour peu qu’on accepte de faire corpus des singularités ici tenues ensemble.
«Là, c’est un peu libre propos». Foucault et le bio-pouvoir
La publication posthume (entamée en 1997, et toujours en chantier) des cours de Michel Foucault au Collège de France donne accès à la fabrique de l’œuvre: ainsi de la notion du bio-pouvoir, élaborée par strates successives dans les années 70, à la fois dans le cadre de ses cours, ouvrages et articles (lesquels, depuis 1994, sont disponibles dans les Dits et écrits). L’analyse comparative de ces sources permet la juste mesure de la postérité de la pensée de Foucault, notamment chez le philosophe italien Giorgio Agamben.
Le cours, une «morale de la forme» (Barthes)
Confronté à la présentation, par Barthes, du séminaire «Proust et la photographie» comme «sorte de travaux pratique», le cours manifeste une tension entre la recherche d’un discours de vérité et une parole assumée comme subjective – plus particulièrement encore à travers La Préparation du roman, dont on sait que l’idée est née sous la pression de la vie, des désirs et des envies du professeur.
Le Séminaire «La Bête et le souverain» de Jacques Derrida, par quatre chemins
Affrontant le «risque d’exposition indiscrète d’un corps d’écriture au travail», l’entreprise éditoriale tout juste amorcée des quarante années d’enseignement de Derrida découvre la particularité du legs derridéen, et doit composer avec la part spectrale de son œuvre. Dans le prolongement des réflexions du philosophe sur le «posthume» et sur l’archive (dans son lien problématique à l’événement), il s’agit bien de réfléchir aux modalités de pérennisation d’une parole vivante, ou plutôt d’un texte écrit en vue de sa lecture «à haute voix».
Modalités herméneutiques et assomptions d’autorité dans «Le Courage de la vérité» de Michel Foucault
Le dernier cours de Michel Foucault au Collège de France, du 1er février au 28 mars 1984, poursuit une réflexion sur le dire-vrai amorcée depuis ses tout premiers travaux archéologiques mais qui s’est infléchie au fil du temps vers une herméneutique de l’archive qui semble à première vue soustraire les textes examinés aux régulations d’une pratique discursive.
Du séminaire à S/Z
Durant deux années (1967-1968 et 1968-1969), Barthes consacre son séminaire de l’Ecole pratique aux hautes études à Sarrasine de Balzac. On sait que de ce travail sortira la rédaction du célèbre S/Z, en 1970. Que se passe-t-il au tournant des années 60 et des années 70? Sur le plan intellectuel, Barthes passe du structuralisme au post-structuralisme, de l’analyse structurale des récits à l’analyse polyphonique d’un texte «classique».