isolement

Mur(s)

Vendredi 17 Décembre 2021
Encodage
Participant·e·s:
Gervais, Bertrand
Guillois-Cardinal, Raphaëlle
Nussbaum, Valentin

Cet épisode porte sur les murs: les murs qui nous entourent, ceux que l'on construit autour de soi, les murs d'images, les murs des profils Facebook, les murs où sont gravés les noms des défunts. Avec des extraits tirés de communications présentées par Bertrand Gervais (2017), Raphaëlle Guillois-Cardinal (2016) et Valentin Nussbaum (2014).

Pour une approche matérialiste de l'identité sexuelle: la formation identitaire des adolescentes lesbiennes québécoises

Le présent article est consacré au milieu scolaire, qui constitue un espace de socialisation significatif dans la formation identitaire des jeunes. La plus grande partie de l’adolescence coïncide avec les années d’éducation de niveau secondaire. Le contenu scolaire et, plus fondamentalement, les relations entre pairs sont autant d’occasions d’actualiser les attentes normatives reliées au genre et à la sexualité. Mes analyses rompent avec le modèle psychosocial de développement identitaire, généralement mobilisé pour rendre compte de la formation de l’identité homosexuelle.

Là où la fin rencontre le commencement: le jardin en ruines de la fiction apocalyptique «Le jardin de Winter» de Valerie Fritsch

La réflexion qui suit surgit au confluent de mes activités de recherche et de création, en plus d’être modelée par deux expériences écartées dans le temps et l’espace, et pourtant fondamentalement complémentaires. La première relève d’un intérêt croissant pour l’imaginaire géographique, c’est-à-dire pour «l'ensemble des représentations, images, symboles ou mythes porteurs de sens par lesquels une société (ou un sujet) se projette dans l'espace» (Dupuy et Puyo, 2014: 12), et plus particulièrement pour ces représentations textuelles d’un monde après la fin, où la nature, loin d’être inféodée à l’être humain, devient plutôt actrice à part entière.

Gelée de groseilles et végétation envahissante. La mémoire du jardin et des plantes dans «Le goût des pépins de pomme» de Katharina Hagena

Pour Michel Baridon, le jardin est à la fois une œuvre d’art et un héritage, une nature en mouvement et un lieu impérissable. Son caractère à la fois fixe et fluctuant fait de lui un espace paradoxal, une fête de l’éphémère qui triomphe du temps alors qu’il est la forme d’art qui semble la plus assujettie à son passage (1998: 5). En s’inscrivant dans la longévité, le jardin est celui qui voit passer le temps, il est le pilier autour duquel se succèdent générations et évènements, il est, malgré son caractère incessamment mouvant, un témoin.

Mettre du beurre dans les épinards: pratiques du jardin dans un monde dystopique

Dans le roman «Le Potager», Caroline, la protagoniste, participe à un projet de quartier consistant à construire un potager afin d'y planter légumes et fruits qui serviront à nourrir le voisinage. Loin d'être une activité de plein-air ou un loisir de centre communautaire, il s'agit avant tout de pouvoir s'approvisionner en produits frais. Depuis plusieurs mois, une épidémie d'un virus mortel inconnu confine la population chez elle. Les magasins fermant peu à peu, par épuisement des stocks non renouvelés et surtout par manque de personnel malade, voire décédé, l'État se trouve obligé de fournir les denrées nécessaires à la survie des différentes villes.

Dialectique de l'espace intime dans le roman «Chant pour enfants morts»

À l’instar du « champ littéraire [qui] se réorganise périodiquement par une redistribution des valeurs » (Boyer, 2008: 20-21), les perspectives épistémologiques se chevauchent et se concurrencent en fonction d’enjeux paradigmatiques engendrant des approches et des courants théoriques. Suite au déclin du linguistic turn qui dominait les sciences humaines dans les années 1960, émerge, dans les années 1980, un tournant spatial (Collot, 2018 : 29) qui se développe considérablement autant en études culturelles (Mattelat et Neveu, 2010: 104-105) que dans les sciences sociales en général (Besse, 2010 : 1). Cependant, ce tournant ne semble pas se manifester ad nutum en études québécoises.

Chet Baker est une figure. L'art de penser d'Enrique Vila-Matas entre fiction critique et espace figural

Dans sa fiction critique, Chet Baker pense à son art, l'écrivain catalan Enrique Vila-Matas oppose deux textes: Finnigans Wake de James Joyce, marqué par une importante expérimentation langagière, et Les fiançailles de M. Hire de Georges Simenon, quant à lui d'une grande habilité narrative.

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