SADOPOP et littérature contemporaine: une archéologie
«Les historiens de la violence s’accordent pour dire que celle-ci est invariablement déclinante dans nos sociétés pacifiées. Or cela même la pare d’une aura de scandale et de fatalité inouïs.
«Les historiens de la violence s’accordent pour dire que celle-ci est invariablement déclinante dans nos sociétés pacifiées. Or cela même la pare d’une aura de scandale et de fatalité inouïs.
«J'ai préféré laisser la parole à des chercheurs qui, comme les auteurs qu'ils étudient, ont vécu l'époque postmoderne sans lui appartenir vraiment. Littérature post-postmoderne. Critique post-postmoderne. Pour moi ça allait de soi.»
«David Foster Wallace est un drôle d'oiseau. Dans un entretien de 1993, alors que la rédaction d'Infinite Jest était bien entamée, il a affirmé, je le cite, “être le seul postmoderne qui vénère sans réserve Tolstoi”. Dans le même entretien, il situait son recueil Girl with Curious Hair dans la tradition moraliste. Il disait appartenir à une génération qui ne possède aucun héritage moral et croyait que l'écrivain contemporain doit d'abord et avant tout aborder la question des valeurs partagées. Tout ça ne cadre pas tellement avec le postmodernisme.
«La postmodernité, c'est une bête ça, une bête grise aux limites physiques encore méconnues et, malgré sa mystérieuse apparence, cette petite bête a été beaucoup trop abusée. Rares sont les terminologies, tous domaines confondus, ayant connu une aussi large expansion. Une expansion que nous peinons, cinquante ans après les premiers balbutiements lancés par Baudrillard, Jameson et Lyotard, à définir unilatéralement. Les confusions et les nuances autour du terme sont si nombreuses qu'il est difficile d'en discuter simplement.
Communication donnée par Valérie Fiset dans le cadre de la table ronde Figurer la violence: entre témoignage et fiction le 8 avril 2013.