2000-2010

L'avenir de l'avant-garde sans avenir: de Pinget à Toussaint

Robbe-Grillet disait de Robert Pinget qu’il représentait déjà l’avenir du Nouveau Roman (le qualifiant de Nouveau Nouveau romancier). Or, Pinget lui-même n’a jamais participé qu’avec beaucoup de distance au mouvement et n’a jamais produit de discours théorique. Par contre, l’on trouve au fil de ses œuvres la construction d’un imaginaire de l’avant-garde (qui nomme d’ailleurs le Nouveau Roman et les éditions de Minuit qui l’abritent).

Le narrateur en commentateur ou la fascination du métadiscours

Œuvre référencée: Leblanc, David. (2010) «Mon nom est personne». Le deuxième livre de David Leblanc, auteur de «La descente du singe», a de quoi laisser perplexe au premier abord. Il se présente dès la première de couverture comme un ensemble de «fictions» réunies sous le titre intrigant «Mon nom est personne».

Quand l’auteur joue avec la (méta)fiction

Œuvre référencée: Hazra, Indrajit. (2007) «Le Jardin des délices terrestres». «Le Jardin des délices terrestres» est le deuxième roman d’Indrajit Hazra, musicien, journaliste et écrivain indien né à Calcutta en 1971. Ce roman, qui au final pourrait être qualifié de ludique, emprunte à la bande dessinée belge comme à la littérature jeunesse bengali et induit, avec sa structure problématique et sa narration indécidable, certains effets de rupture qui dévoilent et problématisent sa construction.

Seul contre tous

Œuvre référencée: Millet, Richard. (2008) «L'Opprobre. Essai de démonologie». Les essais de Richard Millet, du «Dernier écrivain» (2005) au «Désenchantement de la littérature» (2007), semblent, depuis quelques années, se fermer à toute entreprise herméneutique, en développant une posture auctoriale particulièrement complexe. «L'Opprobre» (2008), son dernier livre, confirme cette tendance.

La plus petite unité de temps

Œuvre référencée: Ernaux, Annie. (2008) «Les Années». À la lecture de Les Années d’Annie Ernaux, il apparaît que le projet de ce livre, déjà, était contenu en germe dans toute la production romanesque antérieure de l’écrivaine, dont les particularités semblent avoir été fondues en un seul ouvrage pour aboutir à ce livre aux allures de somme.

La rassurante présence des déclassés

Œuvres référencées: Despentes, Virginie. (2002) «Teen Spirit» et Despentes, Virginie (2004). «Bye Bye Blondie». À l’évidence, la lutte des classes dans la littérature tient d’une autre époque. La théorie littéraire marxiste est passée de mode, et sans doute nos contemporains espèrent-ils que la littérature d’aujourd’hui se soit enfin débarrassée des divisions de classe.
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