dernières brèves

Ceci n’est pas un roman sur le chiac

Pour sûr, par conséquent, n’apparaît pas comme un pamphlet, une « Défense et illustration du chiac », mais bien la transcription d’une parole (au sens saussurien) la plus authentique possible. C’est d’ailleurs l’impression forte qui me reste après la lecture de ce pavé monumental de 750 pages: nous n’avons pas affaire à une quête de l’exotisme acadien. Les personnages résident bel et bien dans une capitale urbaine et culturelle nord-américaine où ils vivent des existences typiques.

par Pierre-Paul Ferland
07 déc
 
Le paria

L’autofiction constituerait ainsi une tentative d’échapper à ce cynisme caractérisé entre autres par la résignation confortable à l’impuissance de la littérature et de la pensée. L’autofiction, une certaine pratique de l’autofiction, se définirait donc par un désir d’agir sur le monde à travers le jugement qu’elle dirige contre lui. C’est précisément à l’aune de cette volonté d’agir sur le monde qui sous-tend, contre toute attente, le projet autofictionnel que j’aimerais lire Deuils cannibales et mélancoliques.
 

par Boulanger, Julie
22 déc
Montréal, Héliotrope, 2009
193 pages.
Raconter son histoire pour en donner une à celles qui n’en ont pas

Martine Delvaux écrit pour ne pas oublier la vie d’une petite fille qui naît dans un monde sans hommes quelque part sur la 417, à la campagne : «on disait la campagne pour ne pas dire les pervers et les fous dans les champs le long de l’autoroute». Une de ces campagnes minables où le secret était, à la fois, frappé d’une interdiction morale et dans les faits omniprésent. 

 

par Hope, Jonathan
11 déc
Montréal, Héliotrope, 2009
144 pages.
Lire les dédales d’un étrange labyrinthe

Perdu dans un supermarché regroupe vingt-deux nouvelles placées sous le signe des identités narratives troubles. Vingt-deux nouvelles qui présentent autant de situations étranges face auxquelles le lecteur ne sait pas toujours comment réagir. Vingt-deux nouvelles qui font penser, d’une certaine façon, à celles de Kafka, de Borges et de Cortázar. 

 

par Landry, Pierre-Luc
03 déc
Portrait de l’athlète en mouvement

Dans cette histoire simple, d’apparence linéaire, s’entrecroise pourtant toute une réseautique de croisements narratifs pour, au-delà du politique, esquisser le devenir d’un homme: métaphysique de l’athlète. Ainsi, de son sujet, l’écriture cherche à épouser les poussées d’intensité et les métamorphoses. En cela elle déploie sur une trame linéaire des constellations d’affects et de mouvements invisibles, fouillant toujours plus avant une expérience intérieure qui, pour beaucoup, transite par un exercice de portrait peut-être plus près de l’expressionnisme abstrait que de toute forme de photographie. 

 

par Bernard, Christophe
25 nov
Paris, Minuit, 2008
144 pages.
Consentir à l'illusion

Les mécanismes discrets du récit font place, dans la troisième partie du roman, à un discours métalittéraire sur la vraisemblance et le réalisme. Comme dans ses romans précédents, Toussaint offre une réflexion sur la teneur du réel et sa représentation littéraire. Le narrateur s'interroge sur l'acte créateur, le rapport entre réalité et imaginaire.
 
par Simard-Houde, Mélodie
17 nov
Paris, Minuit, 2009
205 pages.
Game Over

Dieu Jr, mêlant violence et humour, laisse souvent son lecteur aux prises avec un malaise que l’auteur ne cherche aucunement à dissiper. Le lecteur est conduit sans concession au cœur d’un processus morbide. Il doit faire face, à l’image de Jim, à la difficulté des relations père-fils ainsi qu’au poids du traumatisme.

 

par Guilet, Anaïs
19 oct