dernières brèves
Les fêtards et les trouble-fêtes Chalifour explore ici un moment très médiatisé du mouvement étudiant, mais nous situe dans un lieu qui nous était inaccessible et pose un regard lucide sur l'effroyable violence qui s'y est déployée, avec une tendresse toute particulière pour celles et ceux qui en furent les victimes. Au cœur de ce texte, beaucoup d'informulé également qui en fait bien davantage qu’un simple compte-rendu d’événement. Quel effet la répression produira-t-elle sur chacun-e de ces militant-es matraqué-e, gazé-e, arrêté-e, battu-e? Chalifour soulève courageusement cette question, qu’on préfère généralement éviter. |
par Julie Boulanger 06 oct |
Au-delà de la matière romanesque Tout se passe comme si les mots étaient engloutis par cette rumeur gênante et il semble presque que l’on se rapproche d’une «littérature du non-mot» telle qu’elle a été théorisée par Samuel Beckett. Le fait est que ce style en mouvement sert sans doute une forme de modernité littéraire, en se plaçant à la frontière de l’écrit, de l’oral et du mouvement de pensée. |
par Coudert, Pierre-Yves 30 mar |
Entre réalisme magique et paranoïa narrative Il est ici question d’une quête, celle des raisons qui poussent le monde à rejeter et mépriser soudainement Ange et Nadia, deux instituteurs de Bordeaux pourtant jusque-là respectés, sinon tolérés. On sera aussi en contact avec une multitude d’événements surnaturels qui vont d’un brouillard envahissant qui modifie la géographie de la ville à la gestation d’une sorte de fœtus démoniaque d’origine inconnue.
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par Landry, Pierre-Luc 20 mar |
De l’exploration à l’obsession Quel est ce vide, cette insatisfaction qui a rendu nécessaire l’écriture du livre que nous avons entre les mains ? Il y a certainement une tension, chez Vila-Matas, entre le monde réel et celui des livres, ces derniers occupant toujours une place plus importante que le premier dans la construction du discours. C’est-à-dire que cet écrivain répugne à parler du monde réel, celui de ses contemporains qui, réciproquement, vivent comme si la littérature n’existait pas.
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par Brousseau, Simon 05 mar |
L’entité sentinelle Chloé Delaume Le roman n’a qu’un véritable personnage, si on oublie le poste de télévision, aucune intrigue sauf la transmutation de Chloé Delaume qui se met à hanter le réseau. Elle commence à habiter la chose, parce qu’elle a décidé de tenter l’expérience de n’écouter que la télévision pendant vingt-deux mois. |
par Gervais, Bertrand 03 mar |
Sous le signe de l'amour Dans Les oubliés, la simplicité d’une écriture plus détendue, moins heurtée, tend à favoriser une rencontre plus sensible avec le lecteur. Certes, l’amour manque de passion, la mort manque de douleur, mais la détresse de Brighton n’est pas moins palpable, ne serait-ce que dans son réflexe de s’attarder à des détails insignifiants qui l’empêchent de «[céder] de partout» . Il faut y voir la difficulté de traduire l’émotion en mots. |
par Asselin, Viviane 24 fév |
Un bourgeois en proie aux événements La tranquillité n’est que de courte durée, mais pour un jeune héros de la terre, tous les défis sont bons. Le loup vient de surgir. La panique s’installe en montagne et les cadavres de moutons se multiplient. «Vais-je abdiquer? Me rendre à l’évidence que je ne suis qu’un idéaliste de l’ovin? » L’idéal n’a pas de prix et se nourrit, malgré tout, de ses déceptions.
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par Paquet, Amélie 11 fév |