Plusieurs ouvrages en lien avec les champs de recherche du Laboratoire NT2 sont maintenant disponibles pour consultation:
Bourriaud, Nicolas (2009) The Radicant : Sternberg Press, 192 p.
In ordinary language, ‘modernizing’ has come to mean reducing cultural and social reality to Western formats. And today, modernism amounts to a form of complicity with colonialism and Eurocentrism. Let us bet on a modernity which, far from absurdly duplicating that of the last century, would be specific to our epoch and would echo its own problematics: an altermodernity whose issues and features this book seeks to sketch out.”
In his most recent essay, Nicolas Bourriaud claims that the time is ripe to reconstruct the modern for the specific context in which we are living. If modernism was a return to the origin of art or of society, to their purification with the aim of rediscovering their essence, then our own century’s modernity will be invented, precisely, in opposition to all radicalism, dismissing both the bad solution of re-enrooting in identities as well as the standardization of imaginations decreed by economic globalization.
(source: http://www.sternberg-press.com/index.php?pageId=1224&bookId=119&l=en)
Stiegler, Bernard; Derrida, Jacques (1996) Échographies de la télévision : Galilée, 200 p.
Le chez-soi a toujours été travaillé par l’autre, et par l’hôte, et par la menace de l’expropriation. Il ne s’est constitué qu’à l’ombre de cette menace. Néanmoins, on assiste aujourd’hui à une expropriation nouvelle, à une déterritorialisation, à une délocalisation, une dissociation si radicales du politique et du local, du national, de l’État-national et du local, que la réponse, il faudrait dire la réaction, cela devient : je veux être chez moi, je veux être chez moi, je veux être chez moi enfin, avec les miens, auprès de mes proches.
Cela n’est même pas une réponse d’ailleurs, ce n’est pas une réactivité secondaire qui vient en quelque sorte compenser, réagir après-coup, non, c’est le même mouvement. Il appartient à la constitution du propre et relève de cette loi d’ex-appropriation dont je parlais plus haut : pas d’appropriation sans possibilité d’expropriation, sans la confirmation de cette possibilité.Prenons l’exemple de la télévision. La télévision introduit dans le chez-moi l’ailleurs, et le mondial, à chaque instant. Je suis plus isolé, plus privatisé que jamais, avec chez moi l’intrusion en permanence, par moi désirée, de l’autre, de l’étranger, du lointain, de l’autre langue. Je la désire et en même temps je m’enferme avec cet étranger, je veux m’isoler avec lui sans lui, je veux être chez-moi. Le recours au chez-soi, le retour vers le chez-soi est d’autant plus puissant, naturellement, qu’est puissante et violente l’expropriation technologique, la délocalisation. À partir du moment où la “démocratisation ”, ou ce qu’on appelle de ce nom, a fait de tels “progrès”, grâce justement aux technologies dont on parlait tout à l’heure, au point que, les idéologies totalitaires classiques s’étant effondrées, en particulier celles qui étaient représentées par le monde soviétique, l’idéologie néolibérale du marché n’étant plus capable de se mesurer à sa propre puissance, à partir de ce moment-là, le champ est plus libre pour cette forme du retour chez soi qu’on nomme le “petit nationalisme”, le nationalisme des minorités, le nationalisme régional, provincial, l’intégrisme religieux, qui va souvent de pair avec lui et essaie aussi de reconstituer des États-nations ; d’où la régression comme mouvement qui accompagne, en vérité suit comme son ombre, se confondant presque avec elle, l’accélération du processus technologique, qui est toujours aussi un processus de délocalisation.
(source: http://www.editions-galilee.fr/f/index.php?sp=liv&livre_id=2783)
Virilio, Paul (2009) Le futurisme de l'instant : Galilée, 104 p.
Nanomètre, nanoseconde, avec les nanotechnologies c’est la question des nanochronologies qui se pose. Passé, présent ou futur, que reste-t-il des longues durées de l’Histoire générale ou des courtes durées de l’événementielle, devant cette absence de durée de l’instantanéité, sinon l’ébauche d’une histoire « accidentelle » celle-là, et d’une historicité purement automatique ?
Après l’accélération de l’histoire au siècle dernier, c’est donc l’accélération du réel qui s’apprête à remettre en cause, avec les « futurismes », l’ampleur d’une temporalité qui prétendait encore à l’urgence d’une Histoire totale.
Infiniment grand de l’historicité, infiniment petit de l’instantanéité, la question qui s’impose à nous est donc aujourd’hui celle d’une Histoire de l’accident de la temporalité classique ; non seulement celle des durées astronomiques des dégâts du Progrès, des déchets atomiques ou autres, mais encore et surtout, de l’absence de durée de nos diverses activités, et plus encore peut-être, de l’interactivité de relations humaines bientôt synchronisées. À défaut d’une introuvable « Fin de l’histoire », c’est sans doute là le signe de l’extinction prochaine de la chrono-diversité du sensible.
Conséquence directe du futurisme de l’instant réel, si nous ne croyons plus dès à présent au Progrès, l’effort technoscientifique mis sur le temps réel et ses nano-durées, comme par ailleurs dans le domaine du transport, sur la réduction des délais et des distances de l’espace réel, cette « fin de la géographie » débouche sur l’impasse de toute étendue et donc de toute perspective, l’essentiel du soi-disant « Progrès » se situant désormais dans l’intensivité de l’instant propice, au détriment de l’extensivité chronique d’un quelconque devenir.
En fait, avec la mondialisation de l’instantanéité et les nouveaux phénomènes de synchronisation et de simultanéité, si nous n’avons plus le temps d’avoir peur, nous avons l’espace, tout l’espace critique d’une panique « écologique » qui vient de débuter avec l’extinction de la chrono-diversité des rythmes de vie de l’humanité.
(source: http://www.editions-galilee.fr/f/index.php?sp=liv&livre_id=3256)
Adams, Randy; Gibson, Steve; Müller Arisona, Stefan (2008) Transdisciplinary Digital Art. Sound, Vision and the New Screen : Springer, 501 p.
This volume collects selected papers from the past two instances of Digital Art Weeks (Zurich, Switzerland) and Interactive Futures (Victoria, BC, Canada), two parallel festivals of digital media art. The work represented in Transdisciplinary Digital Art is a confirmation of the vitality and breadth of the digital arts. Collecting essays that broadly encompass the digital arts, Transdisciplinary Digital Art gives a clear overview of the on-going strength of scientific, philosophical, aesthetic and artistic research that makes digital art perhaps the defining medium of the 21st Century.
(source: http://www.springer.com/computer/information+systems/book/978-3-540-79485-1)
Nelson, Ted (2009) Geeks Bearing Gifts : Mindful Press, 209 p.
Whether you love the computer world the way it is, or consider it a nightmare honkytonk prison, you'll giggle and rage at Ted Nelson's telling of computer history, its personalities and infights.
Computer movies, music, 3D; the eternal fight between Jobs and Gates; the tangled stories of the Internet and the World Wide Web; all these and more are punchily told in brief chapters on many topics such as The Web Browser Salad, Voting Machines, Google, Web 2.0 and much more. These short stories make great reading – it's a book to dip in and out of.
You'll find answers to such questions as
"Why do alphabets have upper case, why not numbers?"
"Why does everything have to be hierarchical on computers? That's not how *my* projects are organized!"
"Where did WYSIWYG come from?" The answer will surprise you.
Plus, you'll find out why the author, a well-known computer veteran, hopes it can all become much better.
(source: http://www.lulu.com/content/5371507)