Présentation d’un des personnage du jeu - DR
Avec un jeu comme Final Fantasy XII (mais la chose est valable pour Dragon Quest, pour certains Zelda et pour beaucoup d’autres titres), le fait de posséder un guide stratégique où l’entièreté de l’aventure est, en principe, détaillé, ouvre pour le joueur une alternative radicale : ce sont deux expériences absolument contraires mais équitablement valables qui s’offrent à lui. Soit un plongeon à l’aveugle dans le grand cours de l’aventure principale et jusqu’à sa fin (mais avec la certitude de passer à côté d’un certains nombres de chapitres et événements) ; soit un ratissage méticuleux de l’épopée dans ses moindres détails, en fouaillant toutes ses annexes et dépendances, cochant l’une après l’autre les épreuves, collectionnant les entrées du bestiaire, traquant l’objet caché et faisant dégorger à leur maximum les migraineux inventaires (mais avec l’absence, en ce cas, de vraies surprises et d’un authentique enchantement picaresque).
Certains auront peut-être du mal à le croire, mais il y a sous cette seconde hypothèse des gisements de plaisirs aussi intenses que dans la première. Il va de soi que les gamers les plus solides et maboules enfileront les deux expériences d’un trait. Dans le cas de FFXII et du guide stratégique que lui consacre l’éminent spécialiste Piggyback, le gain est évident pour tout ceux que la complexité du jeu fascine. Avec ce guide sous la main, l’expérience du jeu est intensifiée dans sa dimension la plus compulsive, mais elle est encore meilleure si elle succède à une progression classique. Dans sa conception comme dans son exécution, le guide Piggyback ne peut pas être pris en défaut de rigueur et d’honnêteté : l’équilibre entre ce qu’il dévoile et ce qu’il ménage encore malgré tout est particulièrement bien trouvé, même s’il est toujours possible de lui chipoter quelques imprécisions : après tout, on connait bien quelques tordus qui traquent les coquilles dans les volumes de la Pléiade...