Julien Boily vit et travaille à Saguenay. Suite à un baccalauréat interdisciplinaire en art à l’Université du Québec à Chicoutimi (2005), Julien Boily a entrepris une pratique artistique à la fois collective et individuelle. Membre du collectif Cédule 40, qui crée des jardins-installations interactifs dans une esthétique agro-industrielle, il poursuit individuellement une recherche en peinture, sa discipline privilégiée.
Inspiré par le travail des anciens maîtres de l’âge d’or de la peinture (XVIIe siècle), il détourne les codes picturaux de cette époque pour représenter des scènes contemporaines. Il abandonne ainsi, toute quête d’invention formelle et utilise ce médium pour ces fonctions initiales de représentation du réel. La peinture participe alors à l’œuvre en tant qu’élément sémantique en soi au même titre que ce qui est représentés dans ses tableaux. C’est ainsi que, dans ses dernières propositions picturales (la série VHS Blues ainsi que Vanité de jeux vidéo) il joue d’ironie en peignant des appareils électroniques éphémères au moyen d’une technique ayant subie l’épreuve du temps. Cette stratégie lui permet non seulement d’aborder le concept d’obsolescence programmée mais aussi, grâce au caractère nostalgique de ses sujets, de nous confronter à notre propre rapport aux objets, aux souvenirs qu’ils leurs sont rattachés et aux informations qu’ils peuvent contenir. Ces appareils nous ramènent alors, par analogie, à l’absurdité de nos modes de consommation et par le fait même, à la manière d’un memento mori, à notre propre faillibilité.