On lira sur le blog de l’auteur les conclusions intéressantes qu’il tire de cette analyse. En attendant, on peut les rapprocher des quelques informations qui ont, cette semaine, annoncé l’imminence d’un nouvel âge pour le livre. C’est d’abord la présence de plus en plus marquante de Google dans le secteur. Après avoir lancé son produit Google Books, le plus célèbre des moteurs de recherche offre un service de personnalisation, MyLibrary, permettant à ses utilisateurs de se constituter leur bibliothèque personnelle parmi ceux qui sont répertoriés dans Google Books. Enfin, l’entreprise a plus récemment encore annoncé son intention de vendre prochainement des livres numériques par cet intermédiaire.
Hubert Guillaud, dans le blog LaFeuille, propose l’hypothèse selon laquelle ce service pourrait constituer l’iTunes du livre, voire plus, par exemple sous forme d’abonnement permettant d’accéder à des catalogues entiers d’éditeurs.
Du côté français en tout cas, progresse l’idée que dans ces conditions, la puissance publique doit reconfigurer son mode d’action. Un récent rapport, signalé par François Bon, préconise ainsi la transformation du Centre National du Livre en agence dont les compétences seraient assez différentes, et propose de soutenir de manière plus volontaire ce qu’il appelle l’écriture numérique. L’organisation d’ateliers d’écriture numérique dans les lycées et les collèges, la création d’un prix du livre numérique jeunesse ne sont pas les moins originales des propositions par lesquelles le rapport se conclut.