Programme détaillé
Mardi 7 février, 16h30, Pavillon Lionel-Groulx, salle C-3061: « Ethical issues in Internet communication. » (en anglais)
À la suite de l’expérience «Twitter et la philosophie», en collaboration avec la Chaire de recherche du Canada sur les écritures numériques, en novembre et décembre 2016, Adriano Fabris nous parlera des résultats de cette expérience ainsi que de ses réflexions sur Twitter et les réseaux sociaux.
Lors de ma conférence, je voudrais enquêter quelques problématique éthique liées à la communication à l’ère d’Internet: les questions fondatrices de la réflexion éthique sont-elles complètement changées, ou les aspects fondamentaux sont-ils encore valables aujourd’hui? Quelles sont, au contraire, les nouvelles questions éthiques par rapport à cet instrument de communication massive? Sommes-nous en face d’un outil permettant la liberté d’expression totale et absolue? Grâce à Internet, sommes-nous tous plus libres, ou produit-il des nouvelles formes de contrôle, domination et pouvoir? Quelle est la différence entre éthique de Internet et éthique sur Internet?
En collaboration avec l’Institut Italien de Culture de Montréal.
Mercredi 8 février, 12h, Pavillon Marguerite d’Youville, salle 4030: «Spes contra spem: The Loss of Future in Contemporary»
Que signifie vraiment l’expression paradoxale «spes contra spem» (esperer contre toute esperance)? Et comment la situation paradoxale inhérente a cette expression peut-elle s’appliquer dans le contexte contemporain des anciennes et nouvelles formes de religion? Mon discours a l’intention d’explorer ces questions. Tout d’abord, je vais esquisser une brève histoire du sujet en me referant, avant tout, au judaisme et au christianisme. Deuxiemement, je discuterai de la question paradoxale de l’esperance dans le monde contemporain de la foi: en particulier l’analyse de certaines «nouvelles religions» (religions sur le web, par le web et dans le web). Enfin, j’exposerai la possibilité d’«esperer contre toute esperance» dans la situation actuelle de grande perte d’espoir.
Mercredi 8 février, 16h30, Pavillon Lionel-Groulx, salle C-3061: table ronde «Post-vérité et autorité.» Participants: Adriano Fabris (Université de Pise, Italie), Pierre Lévy (Université de Ottawa, Canada), Stéphane Vial (Université de Nîmes, France), Maude Bonenfant (Université du Québec à Montréal) et Marcello Vitali-Rosati (Université de Montréal). Modératrice: Servanne Monjour (Université de Montréal). (table ronde en français et anglais)
Selon l’Oxford dictionary, le mot de l’année 2016 est Post-vérité, défini comme un adjectif «en rapport avec ou définissant circonstances dans lesquelles les faits objectifs sont moins influents dans la formation de l’opinion public que les appels aux émotions et aux croyances personnelles.» La Brexit et l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis ont été les contextes où le terme Post-vérité a été le plus souvent utilisé, surtout en se référant à la circulation de fausses nouvelles sur les réseaux sociaux. Cela a été possible, dit-on, à cause du manque d’une autorité ultime validant la véridicité de ces nouvelles. Ce manque, est-il structurel dans le Web? Dans le web, est-il vrai qu’il n’y a pas d’autorité? Qu’est-ce que l’autorité dans le Web? Qu’est-ce qu’il en est de la vérité à l’ère des réseaux sociaux? Cette table ronde vise à réfléchir autour de ces thématiques afin de mieux comprendre notre époque et, peut-être, de donner une réponse à ces questions.
À suivre: cocktail organisé par la Chaire de recherche du Canada et le CRIHN, avec l’aimable soutien de l’Institut Italien de Culture de Montréal.
Avec la collaboration de la Faculté de Théologie de l’Université de Montréal; du Département de Communication de l’Université de Montréal et de l’Institut Italien de Culture de Montréal.