FESTIVAL ELEKTRA - BIAN - MIAN

26 Juin 2018 - 05 Août 2018
Exposition
Festival
Table ronde

ELEKTRA

La 19e édition d’ELEKTRA se déroule du 26 au 01 juillet à la Société des arts technologiques et à Arsenal art contemporain
La 4e édition de la Biennale internationale d'art numérique - BIAN, quant à elle, propose son exposition du 29 juin au 05 août à Arsenal art contemporain avec sa grande ouverture le 29 juin

Sous le thème AUTOMATA - Chante le corps électrique, plus d’une trentaine d’artistes locaux et internationaux ont été sélectionnés pour présenter un large éventail de ce qui se fait de plus audacieux dans l’art contemporain numérique. L’exposition propose une réflexion autour de l’être humain et de son rapport à la technologie. Nombreux sont les artistes qui questionnent la place de la corporéité et son évolution en fonction des avancées technologiques.

EXPOSITION AUTOMATA – CHANTE LE CORPS ÉLECTRIQUE À ARSENAL ART CONTEMPORAIN : UNE PROGRAMMATION INTERNATIONALE

Pour cette quatrième édition, la BIAN renforce ses liens avec Arsenal art contemporain en présentant sa grande exposition en ces lieux, afin de proposer un rendez-vous culturel montréalais et international inédit. Avec une trentaine d’artistes venant des quatre coins du monde, l’exposition vise à créer un événement sans égal pour le public mais aussi pour l’ensemble des acteurs de l’art contemporain. Le commissaire invité de la BIAN 2018 est Peter Weibel, directeur du ZKM, Centre d’art et de technologie des médias de Karlsruhe (DE) permettant ainsi un coup de projecteur sur l’Allemagne avec une sélection d’artistes qui témoigne de l’effervescence de la discipline.

C’est l’occasion pour le public de découvrir ou redécouvrir les oeuvres du pionnier de l’art algorithmique, Manfred Mohr (DE) avec ses travaux P1690_2x8&P 1680-D, Artificiata II, qui explorent l’abstraction géométrique comme musique visuelle.

Tandis que, Bernd Lintermann, Nikolaus Völzow & Peter Weibel (DE) avec l’installation de réalité augmentée, Bibliotheca Digitalis:Three Phases of Digitalization, mènent une véritable réflexion autour du statut du livre et de ses évolutions numériques.

Mirage de Ralf Baecker (DE), génère un paysage synthétisé reposant sur un dispositif de projection au laser utilisant les principes optiques et les recherches sur les réseaux neuronaux artificiels. Mirage est présentée grâce à la participation du Goethe Institut.

Avec leur oeuvre interactive Portrait on the fly, le duo Laurent Mignonneau et Christa Sommerer (FR-AT) propose aux spectateurs de se confronter à leurs portraits déformés par des nuées de mouches pour questionner la culture de l’égoportrait.

L’interactivité et la représentation corporelle sont aussi au centre des deux oeuvres de Daniel Rozin (US/ IL) avec notamment le célèbre miroir de bois Wooden Mirror qui reproduit de manière étonnante et subtile l’image du visiteur.

L’information en temps réel des flux de nouvelles et les médias sociaux sont aussi le matériel de prédilection d’Ed Fornieles (UK), avec Mother et Tulip Fever où l’on retrouve ses Finilars, adorables avatars dont les émotions correspondent aux flux perpétuels des valeurs monétaires mondiales.

Avec Substances of Human Origin, Aleksandra Domanovic (RS) continue également sa recherche autour de la circulation et de la réception d’images et d’informations, mais plus particulièrement lorsque, en fonction des différences de contextes et circonstances historiques, leur sens se transforme et que leur registre évolue.

Le temps du week-end d’ouverture (du 29 juin au 1er juillet), découvrez deux oeuvres expérientielles: le duo Projet EVA composé de Simon Laroche et Etienne Grenier (QC-CA) invite le public à expérimenter L’objet de l’Internet, véritable mausolée destiné à la Fin du web. Les visiteurs deviennent les sujets d’une fiction dystopique post-humaine où, sur les réseaux sociaux, ne demeureraient que les traces de quelques égoportraits encore artificiellement animés. L’artiste Li Alin (QC-CA) propose quant à elle une expérience de réalité virtuelle, V.DREAM, dans laquelle les visiteurs ont la possibilité de se confronter au phénomène du rêve éveillé.

Il n’est pas rare que les artistes s’inspirent du corps et plus généralement de l’humain pour dépeindre la société qui les entourent, sous le prisme numérique, c’est le cas de l’artiste Skawennati (QC-CA). À travers sa première machinima Time TravellerTM, elle met en vedette un jeune homme mohawk en l’an 2012 qui utilise la technologie de son époque pour visiter des événements historiques importants, donnant ainsi vie à une ligne du temps ininterrompue de l’histoire autochtone.

Le Centre Phi se joint à la BIAN pour présenter une oeuvre percutante de la collection personnelle de sa fondatrice et directrice, Phoebe Greenberg. Omer Fast (IL) avec sa vidéo 3D August immerge les visiteurs dans la vie et les angoisses du célèbre photographe allemand August Sander sous couvert d’un questionnement plus large sur les choix d’un homme représentatif d’une société tourmentée en crise.

Dans une vision davantage robotisée, la question du rapport au corps et au moyen de production technologiques à grande échelle sont présentes au coeur des vidéos Robot - Clerk - Brain Surgeon de l’artiste turc Ali Kazma (TK).

L’artiste Addie Wagenknecht (US) utilise aussi les robots pour mettre en lumière les incohérences de notre époque. Dans Optimization of Parenting, p.II, elle s’intéresse à la question de la maternité comme travail à temps plein grâce à un bras robotique chargé d’optimiser le processus parental.

Adam Basanta (BC/QC-CA) va encore plus loin dans son installation All we’d ever need is one another, véritable usine d’art fonctionnant en continu, indépendamment de l’intervention humaine.

L’automatisation dû à la technologie et sa présence permanente dans le quotidien a un impact sur la nature. Au-delà de notre rapport au corps, les artistes, à l’ère de l’anthropocène, interrogent les conséquences et nouveaux enjeux sur la nature d’un monde où nous sommes tous technologiquement assistés.

Le collectif Light Society, Sakchin Bessette & Aliya Orr (QC-CA), en a pleinement conscience et propose une création alliant art thérapie et quête de sensorialité avec leur spectaculaire installation Whispers en première mondiale à la BIAN.

Également en première mondiale, la nouvelle création robotique Over the Air du trio TeamVoid & Youngkak Cho (KR), plus cartésien, utilise le data mining ou la technique de forage de données pour mettre en lumière l’impact de l’humain sur une nature mis à rude épreuve.

Artiste contemporain internationalement reconnu, travaillant sur les limites entre fiction et réalité, Pierre Huyghe (FR) avec la vidéo tournée à Fukushima au Japon, Human Mask, qui questionne la frontière de nos imaginaires tout en dépeignant lui aussi un monde écologiquement mis à mal.

Notre rapport à la nature est aussi remis en question avec l’installation SynchronicityRobin Meier (CH) explore l’idée du libre arbitre et transforme une machine en acteur vivant à l’intérieur d’une colonie d’insectes.

De façon plus onirique, avec Like Ships in the Night de Caroline Monnet (QC-CA), l’artiste nous emmène à la découverte de son voyage en mer d’un côté à l’autre de l’Atlantique, tout en menant une réflexion sur les fonds marins.

PROGRAMMATION DU FESTIVAL ELEKTRA

À la Société des arts technologiques, les fervents d’art numérique pourront découvrir une programmation de choix composée de premières mondiales créées spécialement pour la Satosphère avec les performances d’Alex Augier (FR) & Alba G. Corral (ES) - end(O) et de Chikashi Miyama (JP)Trajectories du 26 au 30 juin 2018.

Le temps fort du festival aura lieu le 29 juin à Arsenal lors de la grande soirée du vernissage de la BIAN qui sera suivie de performances inédites en Amérique du Nord, en phase avec la thématique. Les performances proposées dressent un paysage des possibilités infinies de détournement, déformation et mixage rendue possible à l’ère du tout numérique.

Tattoo Hacking de NSDOS (FR) questionne la relation entre le geste du tatoueur, la technologie et son rapport avec le corps.

Some Songs de Anne-James Chaton (FR), est une performance à l’écoute du flux de paroles des «songs» diffusées dans les espaces publics, les cafés, restaurants, supermarchés, salles d’attente, qu’il prélève et réinterprète en sons et en images, au moyen d’une écriture visuelle basée sur les signes du morse, code précurseur de la communication numérique.

«uncan vlley» (uncanny valley) de Freeka Tet (FR), se veut un live satyrique présenté comme un projet musical et visuel à multiples facettes axé sur la recherche d’un langage audio instinctif et radical généré par l’intermédiaire de capteurs, de logiciels de bricolage, de moteurs de jeu, de suivi de visage, de navigation Internet et d’emprunts.

Toujours attentif à la scène artistique Suisse, ELEKTRA proposera également en ouverture de cette soirée performative le duo COD.ACT (CH) avec leur nouvelle création Πton présentéepour la première fois en Amérique du Nord, l’oeuvre phare de cette 19e édition, qui sera présentée du 29 juin au 01 juillet. En effet, cette performance sonore et robotique unique met en scène une intrigante créature interagissant avec quatre performeurs.

Par ailleurs, Présence de la Compagnie générale des André Girard Inc. (QC-CA), présentera une performance robotique au service de la médiation.

PROGRAMMATION DU MARCHÉ INTERNATIONAL DE L'ART NUMÉRIQUE

Les 28 et 29 juin se tiendra la 12e édition du Marché international de l’art numérique - MIAN au Centre Phi. Volet professionnel du festival ELEKTRA, le MIAN accueille les acteurs majeurs de la scène numérique internationale (producteurs, diffuseurs, conservateurs, galeristes, journalistes) dans le but d’échanger, d’encourager de nouvelles collaborations et de stimuler le rayonnement international des artistes d’ici. Cette année le MIAN proposera un format novateur avec une série de tables rondes traitant de thématiques actuelles des arts numériques contemporains.

JEUDI 28 JUIN AU CENTRE PHI

9H30 - 11H15

Comme chaque année, les artistes québécois seront invités à présenter leurs créations artistiques récentes:
Adam Basanta (BC/QC-CA) / Bay Dam (SE) / Alexis Langevin Tétrault & Dave Gagnon (QC-CA) / Émilie Payeur (QC-CA) / Projet EVA (QC-CA) ​ ​

11H30 - 13H00

Table ronde #1: Création numérique et art contemporain: « L’art numérique n’existe pas »?
En 2018, peut-on encore parler d’un art numérique? Qu’en est-il de sa place dans l’art contemporain? L’art numérique est-il une réelle remise en question du statut de l’oeuvre d’art, de par son côté évolutif, génératif, virtuel...? ​
Invités: Gilles Alvarez (Biennale NEMO - FR) / Irini Papadimitriou (V&A Digital Design Weekend - UK) / Margit Rosen (ZKM, Zentrum für Kunst und Medien - DE) / Kate Mondloch (Université de l'Oregon - US).
Modérateur: Dominique Moulon – Critique et curateur indépendant (FR) ​ ​

14H15 - 15H45

Table ronde #2: Produire l’art contemporain numérique
Au fil de la décennie, les diffuseurs et autres structures culturelles ont joué un rôle important de soutien à la création artistique en aidant les artistes dans leurs nouvelles productions. Comment poursuivre, voire améliorer, ce soutien à la création?
Invités: David Dronet (Festival ]interstice[ - FR) / Doo Eun Choi (Curatrice indépendante - KR) Bernard Gilbert (Le Diamant - QC-CA) / Yvan Le Bras (Electroni[k] - FR)
Modératrice: Annie Quenneville – VICE magazine (CA) ​ ​

16H - 17H30

Table ronde #3: L’art contemporain numérique et ses stratégies économiques
L’art contemporain numérique a soulevé de nouvelles questions tout en continuant de renverser les codes et d’inverser les valeurs du monde de l’art. Les oeuvres numériques ont amené le marché de l’art à repenser ses stratégies. ​ ​ ​
Invités: Sylvia Andriantsimahavandy (HIVE: thecamp - FR) / Anne-Cécile Worms (Art Jaws - FR) / Valentina Peri (Galerie Charlot - FR) / Shauna Jean Doherty (InterAccess - ON-CA) / Alex Czetwertynski (Day for Night – TX-US)
Modérateur: Greg J. Smith – Editeur, HOLO / CreativeApplications.Net (CA)

VENDREDI 29 JUIN AU CENTRE PHI

9h30 - 11h15

Table ronde #4: Diffuser l’art contemporain numérique
Dans le cadre de la BIAN, les participants à la table ronde seront invités à faire un état des lieux de leur environnement culturel et de leurs structures respectives, tout en se questionnant sur l’ampleur réelle du réseau à l’heure actuelle.
Invités: José-Manuel Gonçalvès (CENTQUATRE - Paris - FR) / Maria Luisa Angulo (Trias Culture - SE) / Mathieu Vabre (Seconde Nature - FR) / Jean-Emmanuel Rosnet (Mirage Festival - FR) / Franck Testaert (Papa’s Production - FR)
Modérateur: Dominique Moulon – Critique et curateur indépendant (FR) ​ ​

11H30 - 13H00

Présentation d’artistes & structures québécoise
Alexis Bellavance (QC-CA) / Cinzia Campolese (QC-CA) / Rosalie Dumont-Gagné (QC-CA) / Navid Navab (QC-CA) / Katherine Melançon (QC-CA) / Jean-Ambroise Vesac (QC-CA) ​

14H15 - 15H45

Table ronde #5: Art & science
À l’ère de l’anthropocène où l’impact de l’activité humaine sur la nature ne fait plus aucun doute, les artistes sont de plus en plus nombreux à questionner les conséquences de l’activité humaine sur la planète grâce au médium technologique.
Invités: Luc Brou ( Festival ]interstice[ - FR) / Samuel Bianchini (EnsadLab - FR) / Christophe De Jaeger (Gluon et BOZAR - BE) / Cédric Huchet (Scopitone - FR)
Modérateur: Maxence Grugier – Journaliste, critique et curateur indépendant (FR)

Pour cette édition 2018, la BIAN sera à nouveau l’un des plus grands évènements consacrés spécifiquement à l’art contemporain numérique en Amérique du Nord. De par la multitude de nos événements et la diversité de ses publics, ELEKTRA proposera une programmation riche, innovante et aventureuse.

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