17 morceaux de nature | ALN

Répertoire

Le Répertoire des arts et littératures hypermédiatiques (ALH) propose une recension des œuvres artistiques et littéraires employant plusieurs pratiques hypermédiatiques.

17 morceaux de nature

Soumis par Sandra Dubé le mar, 06/26/2007 - 14:08

Auteur·e·s:

Dubé, Sandra

Fiche simple

Le site présente dix-sept différentes images d'arbre issues de la même photo, auxquelles des segments de textes ont été ajoutés.

17 morceaux de nature

Artiste·s:

Malbreil, Xavier

Média:

Internet

Année:

2006

http://www.0m1.com/Nature/nat.htm

Infos

Site d'hébergement:

0m1.com

URL du site d'hébergement:

http://www.0m1.com/

Date de dernière consultation de l'oeuvre:

26 Juin 2007

Coordonnées de l'artiste:
xavier.malbreil@free.fr
Groupe de recherche:
NT2

Taxonomies

Nature:

Oeuvre

Interactivité:

Activation

Format:

Image, Texte

Thème:

Arbre, Voiture, Nature, Chute, Jungle, Victoire

Média:

Internet

Année:

2006

Langue(s) de l'oeuvre:

Français

Discours (notes)

"L’oeuvre « 17 morceaux de Nature » est composée de 17 images issues de la décomposition d’une seule et même image. La revue d’art internationale « Docks » l’a éditée dans son numéro intitulé « Nature, de l’Imitation au Clone Age ». En choisissant de montrer les « 17 morceaux de Nature » dans sa galerie « La Vitrine », 23 rue du Gouverneur Laprade, à Mirepoix, Geneviève de la Motte Saint-Pierre veut donner une place à un courant de plus en plus affirmé dans l’art contemporain, l’image numérique. L’exposition se déroulera dans le courant du mois de Mars 2006. L’artiste : Xavier Malbreil est écrivain, universitaire, auteur multimédia. Son travail, tant d’un point de vue de la création que de la théorie, est marqué par le désir de parcourir tous les espaces nouveaux ouverts par la numérisation des données. Aujourd’hui, le temps des oeuvres mutantes est venu, destinées au papier, au web, au mur d’une galerie et parfois à tous les supports à la fois – mais à chaque fois avec une logique propre. « 17 morceaux de Nature » donne à voir des segments de phrase écrits sur un fond végétal. Un arbre, le Banian, en occupe une grande part. Le lecteur/spectateur pourra peut-être comprendre un certain nombre d’informations en lisant les mots, en cherchant à reconstituer une unité qui semble perdue. Il pourra peut-être percevoir quels sont les enjeux présents dans le rapport entre ces segments de phrase et le visuel qui leur sert de cadre d’inscription. Toutefois, ce lecteur/spectateur sera vite devant l’impossibilité de reconstituer une phrase cohérente, totale. Il semble qu’un rapport à la cohérence soit définitivement rompu, à travers cet émiettement des segments de phrase – une phrase dont le lecteur percevra clairement qu’elle à dû, un jour, signifier quelque chose. Cette phrase, manifestement, est construite. Pourquoi a-t-elle été déconstruite, nous ne le saurons pas. La présence d’un personnage humain, et d’un artefact, une voiture, continuent de donner à l’ensemble son caractère énigmatique. Les deux, personnage et voiture, semblent échappés d’une BD futuriste (la jeune fille tient un étrange pistolet). Quel drame se trame-t-il pour qu’un personnage à moitié effacé menace ainsi un adversaire invisible, perdu dans la jungle ? Comment cette voiture issue de l’âge d’or américain des berlines délirantes peut-elle se retrouver dans cette jungle imaginaire ? Voilà les questions que l’on peut se poser en regardant les « 17 morceaux de Nature ». Le titre lui-même, qui pose la Nature, avec un N majuscule, comme un concept, une idée plutôt que comme une réalité, finit d’interroger le spectateur. A toutes ces questions, l’auteur ne souhaite évidemment pas apporter de réponses. Il constate seulement que le langage écrit tente toujours de tenir un discours sur la nature. Il constate que ce rapport au monde, qui passe par l’écriture, quoi qu’on en dise, dans nos civilisations qui restent toujours celles de l’écrit – parce que les nouvelles technologies n’ont pas précipité la fin de l’écrit, mais en ont seulement déplacé les modes d’utilisation et d’apparition – peine parfois à reconstituer un sens, tout comme la phrase interrompue des « 17 morceaux de Nature » peine à nous transmettre un message. Il constate aussi que jamais le langage n’a eu autant de pouvoir sur le non-langage (la nature), et que jamais cette dernière n’a été si près de se rebeller. Enfin il constate que si l’on veut donner une représentation de la nature, et donc la transformer en Nature, elle ne se laissera pas faire si facilement : proprement, elle se délitera, elle reprendra sa liberté dans l’entropie. En même temps que l’exposition des « 17 morceaux de Nature », seront montrées d’autres oeuvres de l’artiste, comme les « Couleurs »." Citation tirée du document en pdf de la revue de presse accessible via l’œuvre, http://www.0m1.com/17_morceaux_de_Nature.pdf

Biographie(s)

Malbreil, Xavier

«Né en 1958, l’auteur n’est pas encore mort, mais il y pense. Il vit et travaille (quand il a du travail !) dans le sud de la France. Sa curiosité, ou l’opportunisme, le pousse à explorer les voies de l’écriture qui lui conviennent au moment «m», sans a priori doctrinaire. Il a exploré par exemple les territoires du romans jeunesse – «Les Prisonniers de l’Internet» – de la littérature générale avec le roman «Je ne me souviens pas très bien».

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