Cahiers Figura

Banlieue. Mon point de départ

Numéro de la publication:
39
Année de parution:
2015

Extrait du chapitre

«J'ai aimé Revolutionary Road de Richard Yates. Dans ce roman, la banlieue n'est pas une caricature, n'est pas esthétisée, n'est pas critiquée en tant que dortoir. Sa description n'invite pas à l'ironie. Elle a, dans l'existence des personnages, une fonction de salle d'attente. On a un projet grandiose (une vie d'aventure en Europe) et on a acheté une maison, en attendant. Et le projet attend. L'attente finit par prendre des proportions océaniques et quand le héros se secoue, le naufrage a déjà commencé. L'épouse est déjà noyée. Je ne me souviens pas exactement (j'ai lu le roman il y a longtemps) mais, dans mon souvenir, il me semble qu'elle meurt le jour des vidanges.

Comme beaucoup de tragédies de banlieue, le roman en profite pour refaire Madame Bovary: un exposé qui se clôt sur le triomphe de la médiocrité et le sacrifice de l'épouse.»

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Pour citer ce document:
Delisle, Michael. 2015. « Banlieue. Mon point de départ ». Dans Suburbia. L'Amérique des banlieues. Article d’un cahier Figura. En ligne sur le site de l’Observatoire de l’imaginaire contemporain. <https://oic.uqam.ca/fr/articles/banlieue-mon-point-de-depart>. Consulté le 1 mai 2023. D’abord paru dans (Gervais, Bertrand, Alice van der Klei et Marie Parent (dir.). 2015. Montréal, Université du Québec à Montréal : Figura, le Centre de recherche sur le texte et l'imaginaire. vol. 39, p. 127-131).
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Période historique:
Champs disciplinaires:
Objets et pratiques culturelles:
Figures et Imaginaires:
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