Le sida, en ce qu’il a partie liée avec la mort, ne semble pas pouvoir s’écrire ni se dire, mais plutôt se donner à voir par la monstration d’images corporelles qui attestent de la catastrophe, révélant l’ineffable de ce qu’un tel témoignage de la souffrance enjoint. Si, comme le suggère Jean-Luc Nancy, toute expérience est indissociable de son rapport à l’image, désormais la présence et la véracité de l’événement mortifère «ne peu[vent] consister dans un être-présent sans consister identiquement dans une présentation d’être». Les images du corps travesti et colonisé par la maladie sont elles-mêmes des images brisées et scarifiées –images endeuillées dans lesquelles le corps se fait médiation de la maladie.
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