Des décennies après les Rébellions de 1837-1838, plusieurs patriotes, à la manière de DesRivières, vont entreprendre un véritable projet de réhabilitation visant à contrer un grave défaut des livres d'histoire: celui de raconter les événements par personne interposée. Au moment où il rédige, en 1877, une série de lettres à ses enfants qui contiennent «le récit des troubles politiques de 37-38 dans lesquels [il] a pris une part si active», Hypolite Lanctot y voit non seulement un moyen de «perpétuer les doux entretiens de famille quand [il] ne ser[a] plus», mais aussi l'occasion unique de «mettre [sa] plume de la partie» et d'accomplir une «oeuvre d'utilité». Quant à lui, Amédée Papineau entend réunir, dans ses Souvenirs de jeunesse écrits vers 1880, «tout ce qu'[il] pourrai[t] trouver de la vie intime autant que publique de [son] père, de [son] grand-père et d'autres aïeux».

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