«Toute personne qui s'intéresse à la presse ancienne, notamment française et francophone, comme c'est le cas dans mes recherches, a désormais l'habitude de consulter les grandes plateformes numériques, à commencer par l'incontournable Gallica de la bibliothèque nationale de France ou encore au Québec, la section des journaux en ligne de la BANQ et au Canada la plateforme Canadiana. La presse numérisée occupe une place importante de ces ressources, des collections entières de journaux quotidiens s'y retrouvent et le chercheur y plonge avec un mélange de plaisir, procuré par cette possibilité de s'immerger dans la quotidienneté de son siècle de prédilection, et de satisfaction de ne plus avoir à se déplacer physiquement en bibliothèque avec la crainte de se voir refuser l'accès aux documents. Le geste de la consultation numérique apparaît donc désormais banal, mais il constitue pourtant un changement majeur, susceptible de transformer complètement le regard que nous jetons sur la presse ancienne, la manière que nous avons de la lire et, du coup, les appropriations que nous en faisons ainsi que les hypothèses scientifiques que nous formulons à son endroit.»
OBSERVATOIRE DE L'IMAGINAIRE CONTEMPORAIN