Objet mimétique par excellence, le miroir a été utilisé par Brunelleschi dans son expérience de la tavoletta pour vérifier l’exactitude de la représentation de la perspective.
En 1435, Alberti dans De pictura (La peinture), comme le fera après lui Léonard, conseille le peintre de s’en remettre au miroir. Pour l’un comme pour l’autre, le miroir-plan constitue le modèle même du tableau. Il permet de voir quelque chose qui se donne en profondeur sur un plan. Partant de l’idée d’une interconnexion entre la peinture et l’optique, une idée dont la perspective centrale linéaire constitue la matérialisation par excellence, nous nous intéresserons d’abord à des œuvres où le miroir, plein ou convexe, rend visible ce qui autrement serait exclu de notre champ visuel. Ensuite, nous expliquerons comment le miroir participe d’une auto-figuration de la peinture, faisant apparaitre le scénario de la production du tableau.