OBSERVATOIRE DE L'IMAGINAIRE CONTEMPORAIN
Renaissance
Les épitaphes et les dernières paroles: deux exposés macabres
Marc Angenot présente deux exposés sur des phénomènes connexes: les dernières paroles et les épitaphes. En commentant plusieurs dernières paroles célèbres, il aborde dans un premier temps ces dernières paroles des «hommes de renom face à la mort» qui sont «quelque chose qui a à voir avec ce que nous appelons «socio-critique», qui va bien au-delà de la littérature reconnue ou canonique, c'est un objet depuis vingt-cinq siècles d'herméneutique, de fantasmes et de falsifications. Puis, le participant présente l'histoire moderne des épitaphes.
Fictions de l’œuvre: projets et textes possibles dans les romans de la vie littéraire
Le monde des études littéraires a vu se développer, au cours de ces dernières années, une théorie des textes possibles qui confronte la réception traditionnelle des œuvres (c’est-à-dire la façon dont leur lecture se concrétise la plupart du temps et le commentaire qu’on en livre habituellement) à une réinvention de leur signification, tirant parti des impensés de la fiction, des non-dits, des interactions interrompues, des blancs, des inférences labiles et autres zones creuses du récit qui offrent des prises pour une renégociation herméneutique.
Pour une lecture sociocritique du «Roman bourgeois» de Furetière
Comme mon titre l’indique, je veux proposer une lecture sociocritique du Roman bourgeois. C’est à dire, et ici j’emprunte un terme à Pierre Popovic, je veux offrir ou au moins suggérer une explication possible à la singularité sociosémiotique de ce roman.
La réactivation d’un imaginaire de la sorcellerie dans «L’Œuvre au Noir» de Marguerite Yourcenar
Auteure d’une oeuvre abondante et extraordinairement variée, comme en témoigne la liste de ses commentateurs, Marguerite Yourcenar demeure aujourd’hui surtout connue pour ses deux premiers romans historiques, soit les Mémoires d’Hadrien, paru en 1951, et L’Oeuvre au Noir, publié en 1968.
Après elle, le déluge
«J’ai choisi d’aborder ce court récit de l’écrivaine française Céline Minard, Olimpia, écrit lors d’une résidence d’écriture à Rome en 2010.
Les effets picturaux des miroirs de la peinture: de Van Eyck à Bacon
Objet mimétique par excellence, le miroir a été utilisé par Brunelleschi dans son expérience de la tavoletta pour vérifier l’exactitude de la représentation de la perspective. En 1435, Alberti dans De pictura (La peinture), comme le fera après lui Léonard, conseille le peintre de s’en remettre au miroir. Pour l’un comme pour l’autre, le miroir-plan constitue le modèle même du tableau. Il permet de voir quelque chose qui se donne en profondeur sur un plan.
Du sourire aux poils faciaux de la Joconde
Le sourire de la Joconde a donné beaucoup à penser et à écrire. Réalisée entre 1503 et 1506 par Léonard de Vinci et, question qui a fait couler beaucoup d'encre et parfois de peinture, on s'est demandé pourquoi elle souriait. Laissant de côté les yeux, je me concentrerai sur le sourire. On s'est demandé pourquoi elle souriait, ce que laissait entrevoir ce mouvement particulier des lèvres, si c'était un sourire aux anges, si elle souriait sous cape ou dans sa barbe.