Colloque

De la jambe de Baudelaire à l'oeil de Trézenik: la désublimation décadente du mollet

Vendredi 24 Avril 2015

En 1951, dans un article du Mercure de France, Jacques Crépet hasarde une remarque qu'il conviendrait d'approfondir: «L'a t'on suffisament remarqué, entre toutes les beautés du corps féminin, c'est à la jambe et à son prolongement - au pied - que Baudelaire avait voué un culte particulier». En effet, qu'il évoque la jambe musculeuse et sêche du monstre, le poignard luisant sur la cuisse de la mendiante rousse, la jambe de la martyre sur laquelle, comme un souvenir, est resté un bas rosâtre orné de coins d'or, Beaudelaire multiplie dans son oeuvre les occurences souvent frappantes de ce membre au féminin. S'il est difficile d'oublier le morceau anthologique de La Fanfarlo, où la jambe géométriquement décrite de la danseuse est pour Samuel Cramer, alter ego du poête, «l'objet d'un éternel désir», reste que c'est évidemment dans son poème À une passante que Baudelaire propose l'évocation la plus poétiquement chargée de ce morceau de choix.

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Pour citer ce document:
Marsot, Julien. 2015. « De la jambe de Baudelaire à l'oeil de Trézenik: la désublimation décadente du mollet ». Dans le cadre de La chair aperçue. Imaginaire du corps par fragments (1800-1918). Colloque organisé par Figura, le Centre de recherche sur le texte et l'imaginaire. Montréal, Université du Québec à Montréal, 24 avril 2015. Document audio. En ligne sur le site de l’Observatoire de l’imaginaire contemporain. <https://oic.uqam.ca/fr/communications/de-la-jambe-de-baudelaire-a-loeil-de-trezenik-la-desublimation-decadente-du-mollet>. Consulté le 1 mai 2023.
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