Le présent article se propose d’observer la dimension énigmatique de L’Immaculée Conception de Gaétan Soucy. Dans le même mouvement, on décrit les modalités de déploiement de cette forme particulière à l’intérieur du roman, dans deux lignes d’intrigues principales, et on montre les significations particulières, liées à la mémoire, à la faute et à la connaissance, dont l’énigme permet la mise en scène fictionnelle.
À la parution de L’Immaculée Conception, Marie-Gabrielle Slama indiquait qu’il ne fallait pas manquer Gaétan Soucy «parce que sont trop rares ceux qui savent donner à la fiction une telle séduction». C’était mettre le doigt sur un aspect essentiel de cette oeuvre: l’étrange attrait qu’elle exerce presque fatalement sur qui s’y plonge. À cet attrait, des causes multiples, souvent difficiles à nommer: un univers incertain, peut-être fantastique, une écriture tout à la fois sobre et poétique, des personnages qu’on peine à saisir mais qui marquent l’imagination, une structure textuelle complexe qui densifie une intrigue déjà trouble et tourmentée. Sans nul doute, le charme de cette fiction tient en partie à cela.
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