«L'homme qui crée doit mettre au monde ses œuvres.

Cette métaphore de l'enfantement masculin qui existe depuis très longtemps en Europe transpose sur le plan de la création, comme l'a remarqué Daniel Fabre, l'accès rituel des hommes par lequel, pendant la période juvénile, ils mettent au monde leur virilité.

Johanne Villeneuve aborde la tension entre représentation et documentation au cinéma à partir du film Le fils de Saul (László Nemes, 2015) qui porte sur la Shoah.

Alexandre Prstojevic parle de ses travaux sur les œuvres de Claude Simon et de Danilo Kis, et du rapport entre témoignage, littérature et historiographie.

Depuis de nombreuses décennies, la culture occidentale influence les productions japonaises. Au sein de la sphère vidéoludique, la série Dark Souls puis depuis 2011 dans les mythes européens afin d'approfondir sa diégèse peuplée de dragons et de chevaliers aux noms germaniques hérités des Nibelungen, d'hommes issus de l'obscurité venus s'emparer de la flamme tel Prométhée.

Dans le cadre de cette communication, Raphaël Boivin-Fournier présente les différentes influences de récits orientaux et occidentaux à l'oeuvre dans la composition de la série Dragon Ball d'Akira Toriyama.

«Je fais l’hypothèse d’une instrumentalisation de la caricature de la barbarie africaine à des fins critiques et réflexives d’intérêt national. Cette négociation narrative consisterait en une réarticulation du principe de “révolution sociologique”. Celle-ci se manifesterait en tant qu’évaluation du contexte social européen, jugé à l’aune des caractéristiques de son altérité, imminemment représentée par l’Afrique dans le texte sadien.

En 1934, alors qu'il a 17 ans, Sandòr F. se fait offrir une chevalière avec ses initiales S.F. par son ami lors d'une cérémonie de fin d'études. Dix ans plus tard, en 1944, Sandòr F. se trouve dans un wagon à bestiaux en direction d'Auschwitz entre la Hongrie et la Pologne, sur le point de mourir à 27 ans des coups reçus par un SS. Dans le wagon, avant de mourir, il tend la main à un de ses confrères pour lui donner sa chevalière, sabague, dans l'espoir que cet homme survive et qu'il puisse la rendre à sa famille. Sandòr F. meurt dans le wagon en succombant aux coups qu'il a reçus.

Tardi vient de faire paraître Le dernier assaut, bande dessinée dans laquelle il livre son ultime offensive d’images et de mots contre ce massacre qu’a été la Première Guerre mondiale.