altérité

«Weʼre all stories in the end»: étude de la dynamique transfictionnelle des voyages spatio-temporels dans «Doctor Who»

Depuis le début de la diffusion par la BBC de Doctor Who en 1963, de nombreux voyages spatiotemporels ont amené le héros de la série, le Docteur, à plonger au coeur de l’Histoire et à faire la rencontre de nombreux personnages historiques: Charles Dickens, la reine Victoria, Néfertiti, Agatha Christie, Winston Churchill et même Adolf Hitler.

«Lʼimportant, cʼest pas la chute, cʼest lʼatterrissage.» Les reprises transfictionnelles de «The Fall of the House of Usher»

The Fall of the House of Usher est sans doute celle, parmi les œuvres de Poe, qui a le plus irrigué la culture occidentale, et ce tant dans la sphère lettrée que dans les genres populaires ou médiatiques. Opéras, pièces de théâtre, films, bandes dessinées, publicités, jeux vidéo, disques rock: nombreux sont les genres à avoir tenté une adaptation, une transposition voire une réinterprétation de la nouvelle.

Le passager cinéphile. Étude du rapport entre cinéphilie et ludophilie

Penser cinéphiliquement le jeu vidéo est-il une possibilité ou une impasse à la critique? À partir d’un exemple précis tiré d’Alien: Isolation (The Creative Assembly, 2014), l’exercice consistera à réfléchir les particularités d’une expérience esthétique vécue par un joueur lors de sa partie. Cette analyse se divisera en deux axes. D’abord, elle démontrera brièvement comment ce jeu tente de combler les attentes des fans de la franchise Alien par un bris de certaines conventions propres au genre vidéoludique du first-person shooter.

«No sequel for you»: Arnold Schwarzenegger, la muse du film dʼaction métafictionnel

Si les années quatre-vingt donnent lieu à l'apogée du blockbuster et, par extension, à l'age d'or du cinéma d'action, cette décennie est également marquée par l'émergence d'une nouvelle star qui n'aurait dû jamais exister.  Schwarzenegger, avec son accent coupé au couteau, sa stature hors du commun et son jeu figé, n'aurait, logiquement, jamais pu faire carrière au cinéma. Or, aucune logique n'ayant pu dompter les heighties, l'ambitieux autrichien s'est hissé au sommet de Hollywood en devenant l'acteur le plus lucratif de son époque.

Une affaire de perception: dédoublement et monstruosité

Le roman qui m’intéresse ici, Quatre voyageurs d’Alain Fleischer publié en 2000, donne un sens particulier à l’expression «se mettre dans la peau de quelqu’un». Centré sur un thème célèbre de la littérature, celui du double, il fait écho aussi à un thème social très présent en ce XXIe siècle: celui de l’altérité, de la différence et de l’hybridité.

Pourquoi le posthumain perd son temps, mais ne traîne pas

Je défendrai ici la thèse que la numérisation de nos activités induit avant tout une modification de notre temporalité, laquelle se caractérise par l’impossibilité de "traîner" qui remet ensuite en question le statut du sujet. Que suis-je? Comment décrire mon existence en tant que je? Cette question parcourt la philosophie depuis Descartes et —c’est que je voudrais montrer— prend une nouvelle forme dans le passage au numérique parce que s’est modifiée radicalement la représentation que nous pouvions nous faire du temps dans lequel nous vivons.

«Filmtext 2.0» de Mark Amerika, ou les spectres de la phogitographie numérique

Mark Amerika transforme l’exploration de chacune de ses oeuvres en une expérience multimédia qui très vite sature les capacités cognitives et sensorielles du lecteur/utilisateur (musique, texte, image), empruntant notamment à l’esthétique cyberpunk et au jeu vidéo, entre autres aspects de la culture pop revendiqués par l’artiste. Le matériau culturel que recycle indéfiniment Mark Amerika façonne ainsi notre expérience de lecture, chaque nouvel opus proposant qui plus est le remix du précédent tout en cherchant à dégager de nouveaux rapports intersémiotiques.

Les fenêtres de la perception. L'expérimentation et les limites de l'humain au cinéma

Cette réflexion se place dans le prolongement de ma contribution à l’ouvrage collectif dirigé par Elaine Després et Hélène Machinal issu du colloque de Brest qui a précédé celui de Montréal. J’avais tenté de faire une sorte de typologie des films qui thématisaient les limites de la définition de l’espèce humaine. J’avais distingué trois catégories: les films dans lesquels le règne animal prend le pas sur l’homme ou menace de le faire; les films qui interrogent les rapports de l’humain avec la machine et mettent en scène robots, androïdes et cyborgs; et pour finir, les films qui traitent des mécanismes du cerveau de l’homme et de son appareil perceptivo-cognitif, qui entraînent sa perception de la continuité de l’espace-temps.

Réflexions sur le posthumain. De la question des genres dans «The Night Sessions» de Ken MacLeod

Ken MacLeod est un auteur contemporain que l’on peut présenter par une liste d’adjectifs: écossais, labellisé, politique. Ces adjectifs sont des indicateurs de traits spécifiques qui expliquent sans doute (en partie) les raisons de l’intérêt qui lui est porté. Le premier est un adjectif de nationalité puisque Ken MacLeod est Écossais. Même si ce premier point mériterait développement, car il indique un lien possible entre le posthumain et la dimension postcoloniale, nous le convoquons uniquement pour étayer l’approche culturelle qui sera adoptée dans le cadre de cette analyse. Être Écossais "signifie".
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