Québec

Entretien avec Éric Simard, de la collection Hamac (éditions du Septentrion)

Afin d'aborder la rentrée littéraire automnale, Salon Double a mené une série d'entretiens avec plusieurs éditeurs afin de découvrir leur historique, leurs politiques éditoriales et leurs vues plus larges sur la littérature contemporaine. La série se poursuit par un entretien avec Éric Simard, responsable des communications et directeur de la collection Hamac aux éditions du Septentrion.

Entretien avec Élise Bergeron, des Éditions du remue-ménage

Afin d'aborder la rentrée littéraire automnale, Salon Double a mené une série d'entretiens avec plusieurs éditeurs afin de découvrir leur historique, leurs politiques éditoriales et leurs vues plus larges sur la littérature contemporaine. La série se poursuit par un entretien avec les Éditions du remue-ménage. Élise Bergeron a accepté de répondre à nos questions.

Entretien avec Daniel Grenier. Malgré tout on rit à Salon Double

J'ai toujours ressenti le besoin d'ancrer mes histoires dans des endroits précis, plus par réflexe que par réflexion profonde. Je crois que j'aime créer des effets de réel, donner des indications qui donnent une ambiance au récit. Ça ne leur enlève pas leur «universalité», mais ça me donne l'impression qu'ils sont plus «terre-à-terre», et ça me rassure, d'une certaine façon. Le quartier Saint-Henri, c'est d'abord l'endroit où j'habite, l'endroit où j'ai choisi de rester, l'endroit où je construis mon identité depuis quelques années, et par le fait même il a une influence très grande sur mon écriture, car c'est à travers ce lieu que je vis mon expérience montréalaise.

La traversée du réel. Un entretien avec Olga Duhamel-Noyer

Rencontre avec une jeune auteure dont les deux romans, «Highwater» (Héliotrope, 2006) et «Destin» (Héliotrope, 2009), constituent déjà une œuvre singulière, la plaçant d’emblée parmi les plus belles plumes de la littérature québécoise contemporaine. Un matin de février dernier, Olga Duhamel-Noyer nous a parlé de littérature, la sienne et celle des autres.

Ouvrir le coffre bleu de Pandore: un best seller québécois à l'épreuve de l'esthétique contemporaine

Loin de se limiter à un simple divertissement, «Le secret du coffre bleu» de Lise Dion est aussi un récit de transmission qui participe plus largement de la tendance actuelle de la littérature mémorielle. C'est dans cette perspective que je propose de lire le récit; en tentant de voir comment il actualise certaines préoccupations, tant du point de vue générique que narratif, que l'on reconnaît plutôt à la littérature contemporaine de circuit restreint.

L'auteur n'est pas mort

Il semble impossible, en lisant «Testament» de Vickie Gendreau, de faire abstraction du contexte très singulier dans lequel le roman a été écrit. Quelle que soit la plateforme médiatique sur laquelle le livre est présenté (depuis «La Presse» et «Tout le monde en parle» jusqu’aux blogues «undergrounds»), le texte et son auteur paraissent partout indissociables: l’épée de Damoclès suspendue au-dessus de la tête de l’écrivaine –atteinte d’un cancer au cerveau– oriente la lecture du livre et justifie l’œuvre. Vickie Gendreau a rédigé son roman parce qu’elle est condamnée. Pondu en un été et publié en septembre 2012 au Quartanier, «Testament» témoigne de l’urgence de vivre, d’écrire, d’être entendue. À l’opposé de la publication posthume d’un roman inachevé, écrit par un auteur prématurément happé par la faucheuse, se trouve peut-être le type d’ouvrage publié par Vickie Gendreau, qui lègue mots et fennecs à ses amis dans une œuvre testamentaire publiée «avant sa mort et dans la perspective de celle-ci.

Entre la honte et l’image

Nelly Arcan (Isabelle Fortier) s’est tuée le 24 septembre 2009. Le tranchant de son verbe, la précision constante de sa phrase prouvaient qu’elle traitait l’écriture en orfèvre, quel qu’en soit le support, de la publication au Seuil aux chroniques qu’elle publia dans le maintenant défunt hebdomadaire culturel de Québecor, Ici, qui furent d’ailleurs les seuls textes que je lus d’elle de son vivant. En apprenant qu’elle s’était tuée, je me rattrappai aussitôt, lisant tous ses livres en succession, non sans éprouver la honte de m’être mis à la lire parce qu’elle était morte. Je me sentais idiot.

Régine Robin: Écrire tout contre l’oubli

Depuis sa thèse Le roman mémoriel. De l'histoire à l'écriture du «hors-lieu» menée sous la direction de Marc Ferro à l’EHESS et soutenue en 1989 jusqu’à son tout récent essai sur l’œuvre de Patrick Modiano, Ces lampes qu’on a oublié d’éteindre, paru en février 2020, Régine Robin n’a eu de cesse de solliciter l’histoire et la littérature pour explorer et questionner les rouages de la mémoire et de l’oubli.

Dans le cadre de la série de conférences sur littérature contemporaine, Salon Double, Alain Farah a prononcé, le 2 novembre 2010, une conférence ayant pour titre «"As beautiful as a rock in a cop's face". Réflexions sur la littérature d'aujourd'hui».
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