OBSERVATOIRE DE L'IMAGINAIRE CONTEMPORAIN
Espagne
«Cybersix», 1991-1999: Frankenstein sans Frankenstein?
De 1991 à 1999, les auteurs argentins de bande dessinée Carlos Meglia et Carlos Trillo produisent pour le magazine italien Skorpio une longue série d’aventures intitulée Cybersix, vite traduite en espagnol et en français, et publiée en volumes en Argentine, en Espagne et en France sous le même titre.
«Sprezzatura», «despejo», «je-ne-sais-quoi»: cachez cette distinction que je ne saurais voir?
Faut-il pour autant envisager la «migration interdiscursive» sur le mode de la trahison, voire du déracinement? Inversement, quelles sont les modalités d’un nouvel enracinement? Si l’indissolubilité de l’horizon et du discours qui s’y inscrit s’avérait indépassable, toute traduction serait fausse monnaie.
Regards littéraires sur une crise du temps. Intertextes et présentisme
Du silence à l’oubli: étude de cas de la (re)construction filmique de la mémoire des prisonniers politiques franquistes
Solder une dette envers les victimes du franquisme, du moins y contribuer, c’est l’enjeu du documentaire Presos del silencio (2004). Dans ce film, divers témoignages d’espagnols anarchistes et républicains font état d’une expérience sensible de la guerre d’Espagne, de l’exil, de la répression et du silence imposé d’abord par le régime du dictateur Franco puis par une Loi en 1977 (connu comme Pacte de l’oubli).
«Et tous des Français». L'assaut touristique des routes d'Espagne dans «Dix heures et demie du soir en été» de Duras
Claudia Bouliane présente une première exploration de l'œuvre de Marguerite Duras, Dix heures et demie du soir en été.
«Cette exploration s'inscrit dans le cadre de mon proejt de recherche actuel sur les Trente Glorieuses du tourisme de masse, lequel consiste en l'étude de la littérature française des trois décennies qui vont de 1950 à 1980, lors desquelles le phénomène social -qui fait désormais vivre des influenceurs par dizaines de milliers- a pris son essor.»
L’expérience de l’absence dans «La Vie voyageuse» de Maylis de Kerangal
La Vie voyageuse traduit le désir immense, non pas seulement de changer d’air, de décor, mais de changer de vie: s’absenter de son entourage pour découvrir son propre monde, toutes les dimensions de son existence. L’absence des disparus va révéler à la protagoniste une nouvelle dimension d’être: l’absence comme présence à soi.