catastrophe

De l’incertitude à la compréhension: «Tchernobyl» de Svetlana Alexievitch vs. «Chernobyl» de Craig Mazin

Le travail envisagé cherche à retracer comment l'image mentale de Tchernobyl apparaît dans le livre de Svetlana Alexievitch «La Supplication: Tchernobyl, chroniques du monde après l’apocalypse» et dans la série télévisée de HBO «Chernobyl». Il vise également à voir comment cette image change lors de son «transit» du livre à la série télévisée.

Incendie au musée: refus du passé, répudiation de l’œuvre et destruction des preuves dans «Auguste fulminant» et «L’Obomsawin»

En l'associant à l'idée de désastre, il est facile de voir le feu comme un élément destructeur, surtout dans le cas de l'incendie d'un musée. Pourtant les effets associés au feu ne sont pas uniquement néfastes: un côté purificateur et régénérateur peut lui être attribué. Il s'agit de penser au phénix, par exemple. À cet égard, le motif de l'incendie volontaire peut prendre plusieurs significations dans une œuvre de fiction, dépendamment de l'objet ou de l'édifice détruit et des liens entre ces derniers et l'incendiaire. 

Un désastre qui n’en finit plus: Achab et Moby Dick, deuxième round

Le dernier et récent roman de Pierre Senges, Achab (séquelles), réunit de manière spectaculaire ces deux principaux vecteurs de son œuvre: la littérature et le désastre.

Reprenons la célébrissime formule de Marx dans le 18 brumaire de Louis Bonaparte: "Tous les grands évènements et personnages historiques se répètent pour ainsi dire deux fois. La première fois comme tragédie, la seconde comme farce".

La fabrique collective d’un désastre climatique: «Aqua™» de Jean-Marc Ligny

«Tout est désastre dans le roman Aqua™ de Jean Marc Ligny et les responsables sont innombrables et partout. Des conflits géopolitiques aux catastrophes écologiques, il s’agit d’un véritable roman apocalyptique. Non pas au sens où on l’entend souvent de destruction totale de l’humanité, mais au sens biblique de révélation par la destruction du jugement dernier.

La dévastation en dentelles: destruction et raffinement narratif dans l'oeuvre d'Echenoz

En 2003, dans le cadre d'un entretien publié dans la revue Europe, Echenoz affirmait ceci: «Je crois que j'aurais aimé être ingénieur des ponts et chaussées. J'aurais aimé construire des ponts. Le phénomène physique des ponts est quelque chose qui m'a toujours laissé un peu interloqué. Pour moi, il y a une espèce de mystère dans la conception des ponts. Je crois que cela a à voir avec le roman. Le roman est une métaphore du pont. Je parle des deux arches qui sont le commencement et la fin de l'ouvrage et ce curieux équilibrisme qui consiste à les relier.

C'est quoi le rapport? Narration et formes de vie chez Marie-Claire Blais et Laurent Mauvignier

Mais quels sont donc ces objets particuliers avec lesquels l'individu entrerait en relation, rapport qui déterminerait en partie l'appartenance à une communauté, voire son existence même? Plusieurs réponses sont possibles, mais nous nous en tiendrons ici à trois éléments qui seront par la suite analysés dans les plus récentes oeuvres de Marie-Claire Blais et de Laurent Mauvignier.

Désastres infinitésimaux. Affect et (dé)mesure de l'événement chez Toussaint et Lenoir

Un homme verse de l'acide chlorhydrique sur une fleur. Un autre saisit le sein d'une femme. Peut-on parler d'événements? Si peu. Et pourtant, dans l'univers romanesque où ces deux gestes prennent place, ce sont des événements, des désastres infinitésimaux, qui font irruption et perturbent irrémédiablement le cours des choses pour les personnages.
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