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«What's in a name?» «Frankenstein» et ses nombreuses variantes

La créature n'a pas de nom, c'est le signe même de sa quête d'identité. Elle est pourtant régulièrement associée à un nom, qui est la démonstration même d'une incompréhension du roman, puisqu'on la confond avec son créateur en lui accordant le nom de Frankenstein. Pourtant, d'une part, c'est une manière de signifier que le savant et sa créature sont le double l'un de l'autre. D'autre part, les éditions du livre présentent souvent en couverture un dessin du monstre traversé par le titre, ce qui rend ce rapprochement presque naturel.

«Frankenstein» novellisé

Frankenstein est une figure propice pour réfléchir à la question de la novellisation et à l'imaginaire qu'elle peut susciter. C'est ce que Sylvano Santini nous propose, en s'intéressant tout particulièrement à la novellisation The Revenge of Frankenstein, écrite par Sean Austin et publiée en 2013.

Le Liberation Music Orchestra: free jazz, canonisation et signification sociale

Cette conférence jette un regard critique sur les processus de canonisation du jazz en prenant comme exemple le Liberation Music Orchestra, un collectif dirigé par le contrebassiste Charlie Haden depuis 1969. Une analyse de l’évolution de la musique enregistrée par cet ensemble entre 1969 et 2006 permet de mettre en perspective certaines conceptions figées du jazz en tant que genre musical, plus particulièrement en ce qui a trait à son rapport avec ce que l’on nomme maintenant la musique improvisée.

Approche bioculturelle de la création littéraire, un darwinisme relatif

Dans ce collectif d’articles, une majorité d’auteurs adopte une posture critique sévère envers le darwinisme littéraire. Il faut l’admettre, tant par sa prétention à la scientificité que par sa tendance à favoriser la négation des théories poststructuralistes, le darwinisme littéraire se présente comme une offre hostile, proposant d’inféoder la théorie littéraire aux sciences soi-disant objectives.

Quelques variations sur le darwinismes. Le bioart et ses mises en culture du vivant

Les protagonistes du bioart ont véritablement donné corps à l’idée d’une modulation du vivant à des fins purement artistiques et esthétiques. Ces artistes transforment plantes, animaux et matières biologiques en matériaux à création: «[t]ransgenèse, culture de tissus, hybridation ou sélection végétale ou animale, homogreffes, synthèses de séquences d’ADN artificielles, neurophysiologie [et] technologies de visualisation de la biologie moléculaire» sont désormais considérés comme de nouvelles techniques.

Au royaume de la survie, le mieux adapté est roi. Évolution et désévolution dans «Hothouse» de Brian Aldiss

Si la littérature s’intéresse régulièrement au darwinisme, mettant en scène tant Darwin que ses recherches et ses théories, il ne va pas de soi qu’inversement la biologie évolutionniste s’intéresse à la littérature. Celle-ci serait-elle une stratégie adaptative de l’humanité? Si la question mérite sans doute qu’on s’y attarde, concerne-t-elle la critique littéraire?

Victimes d'eux-mêmes ou de l'espèce? Darwin et les suicidés du roman naturaliste

Darwinisme et littérature naturaliste vont de pair, semble-t-il. Le grand monument littéraire de cette école, «Les Rougon Macquart» d’Émile Zola, qui raconte en vingt volumes parus de 1871 à 1893 l’Histoire naturelle et sociale d’une famille sous le Second Empire, constitue sans doute la principale pièce à conviction d’une telle affirmation.
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