Si la littérature s’intéresse régulièrement au darwinisme, mettant en scène tant Darwin que ses recherches et ses théories, il ne va pas de soi qu’inversement la biologie évolutionniste s’intéresse à la littérature. Celle-ci serait-elle une stratégie adaptative de l’humanité? Si la question mérite sans doute qu’on s’y attarde, concerne-t-elle la critique littéraire?
Selon Denis Dutton, le darwinisme littéraire «observe la littérature et les théories littéraires à travers la lentille de la théorie de l’évolution». L’idée étant que la littérature, ou plus précisément le storytelling (le fait, universel, de raconter des histoires fictives), n’est pas un phénomène purement culturel, mais une adaptation biologique qui aurait favorisé nos ancêtres dans leur lutte pour la survie, et qu’il faudrait, par conséquent, l’étudier comme un mécanisme de l’évolution. À partir de cette prémisse, les partisans du darwinisme littéraire proposent une multitude d’hypothèses pour expliquer en quoi le fait de raconter des histoires peut constituer un avantage évolutif.
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