biotechnologies

L'hermaphrodite et Big Brother: les romans de Karoline Georges, entre l'empire intérieur et l'empire extérieur

De La mue de l’hermaphrodite à Sous béton en passant par Ataraxie, les romans de Karoline Georges situent au cœur de leur narration les transformations – pour le moins inorthodoxes - du corps. Sublimation, transcendance ou dégénérescence (parfois tout cela étant lié), le corps se trouve à subir les effets de son environnement et des règles de celui-ci. Corps malléable, instrumentalisé peut-être, il apparaît comme un véritable laboratoire pour penser les mutations. Aujourd’hui, on peut modeler son corps de toutes sortes de manières.

La monstruosité normalisée de l'homme prothésique: «Limbo» de Bernard Wolfe

Dans Limbo de Bernard Wolfe (1954), les corps amputés s'exhibent. Les corps des Pro-pros, qui portent des vêtements courts pour que tous admirent leurs membres cybernétiques et qui organisent des Jeux paralympiques pour démontrer leur parfaite maîtrise de ces machines sophistiquées; les corps des Anti-pros, eux aussi volontairement quadri-amputés, mais refusant les prothèses, passant leur journée dans des vitrines pour faire la promotion de leur philosophie pacifiste: l'Immob(ilité).

Résurgence des figures mythiques et mutations du corps humain dans l'imaginaire contemporain, l'exemple de quelques séries: Fringe, Dark Angel, Dollhouse, Continuum, Orphan Black

Nous nous proposons de prendre comme corpus d’étude certaines séries TV contemporaines où se manifeste la présence du détective et du savant fou, pour montrer que ces figures sont symptomatiques d'un questionnement sur l'humain, en particulier les évolutions, expérimentations, mutations possibles de son corps auxquelles les biotechnologies et le numérique peuvent mener.

The Expanse

Vendredi 21 Mai 2021
Imaginaire et culture pop
Participant·e·s:
Dominguez Leiva, Antonio
Després, Elaine
Machinal, Hélène
Gervais, Bertrand
Cornec, Jérémy

Cet épisode réunit Antonio Dominguez Leiva, Elaine Després, Hélène Machinal, Bertrand Gervais et Jérémy Cornec, qui discutent de la série télévisée de science-fiction américaine The Expanse (Syfy, Prime Video 2015-), basée sur la série de romans du même nom de James S. A. Corey. Ils abordent la biologie et la politique des Belters, le personnage de Miller, le space opera, Don Quichotte, le posthumanisme, la survie dans l'espace, les allégories historiques et bien d'autres choses encore.

Expérimentations et transgressions interespèces dans «K_9 Topology» de Maja Smrekar

Dans le cadre de K_9 Topology, l’artiste slovène Maja Smrekar propose une réflexion sur la relation de l’être humain à l’animal, sur la notion de co-évolution et celle d’hybridation inter-espèces. À travers une analyse détaillée des quatre œuvres qui forment ce projet (Ecce Canis, 2014; I Hunt Nature, Culture Hunts Me, 2014; Hybrid Family, 2015-16; et ARTE_mis, 2016-17), cette communication propose de s’intéresser aux liens complexes entre les enjeux esthétiques et éthiques de l’utilisation animale dans le travail de Smrekar.

Bioart et microbiome, vers un nouvel imaginaire du corps

La découverte du microbiome humain a révolutionné la façon de concevoir l'identité corporelle. Chez l'humain, les études dites métagénomiques ont révélé que chacun de nous est constitué de dix fois plus de cellules bactériennes que de cellules humaines ou du soi au sens génétique du terme. Les microbes et les bactéries vivent sur notre corps comme à l'intérieur de celui-ci, ils sont essentiels à son bon fonctionnement et même à sa survie.

«Appleseed» (1988) ou la Titanomachie hésiodique comme vecteur dʼun nouvel ordre biotechnologique

Is this a zoo? Ces paroles liminaires, prononcés dès la première scène par Freia, figure tragique qui annoncera son existence et sa libération par voie de défénestration, vont non seulement servir d’ignition au récit filmique, mais vont également fournir un substrat à l’ensemble des questionnements qui peuvent sourdre suite au visionnement d’Appleseed, long-métrage d’animation de 1988 réalisé par Katayama Kazuyoshi.

La notion de «livre de la vie» d'un point de vue littéraire. Génétique, symbolisme et hybridité de discours dans deux romans contemporains

Depuis la découverte de la structure de l’ADN en 1953, et à partir d’événements singuliers tels que le débat entre savants diffusé à la télévision en 1968 intitulé «Vivre et Parler» ou l’entreprise du projet génome humain à la fin des années 1980, la notion de «livre de la vie» s’inscrit progressivement dans l’imaginaire collectif comme un synonyme d’ADN. En témoignent les nombreux articles et ouvrages de nature aussi bien populaire qu’académique publiés pendant cette même période.

«O Machine!»: La machine universelle, une comparaison entre “The Machine Stops” (1909) de E. M. Forster et "The Diamond Age or A Young Lady’s Illustrated Primer" (1995) de Neal Stephenson

Cette présentation a pour but de comparer deux textes séparés de presque un siècle, mais dont les résonances sont surprenantes. Depuis Descartes, l'homme craint de n'être qu'une machine. Si au XIXe siècle, ère de la thermodynamique, la machine supplante le corps de l'homme, c'est son intelligence qui se voit remplacée par celle de sa création au XXe siècle avec les sciences de l'information.

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